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60 millions d’euros pour la restauration de Notre-Dame

Publié le 12 mai 2017

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La France, dont l’ampleur du patrimoine historique et religieux n’est plus à prouver, fait face à des obligations de rénovation, à cause de l’âge de certains édifices et surtout de leur fréquentation qui affecte immanquablement leur état. La cathédrale Notre-Dame de Paris va ainsi bénéficier de 60 millions d’euros supplémentaires dans le cadre de sa restauration. Un petit prix à payer pour un monument visité par 13 millions de personnes chaque année.
60 millions d’euros pour la restauration de Notre-Dame - Batiweb
C’est le diocèse qui a annoncé hier, jeudi 11 mai, la nouvelle de l’accord-cadre signé à l’Élysée. Cet accord va aider à mobiliser jusqu’à 60 millions d’euros sur dix ans venants de crédits publics et privés, en vue d’accélérer la restauration de la cathédrale.

C’est Audrey Azoulay, ministre de la Culture, le cardinal-archevêque André Vingt-Trois et Anne Hidalgo, maire de Paris, qui ont signé cet accord-cadre, en présence de François Hollande, président sortant de la république.

Les travaux concernant la célèbre cathédrale gothique, qui accueille plus de 13 millions de visiteurs chaque année, porteront sur plusieurs parties de l’édifice, dont le chœur, les arcs-boutants de la nef, les vitraux, le portail du transept, le chemin de ronde et la statuaire de la sacristie. Un sacré programme !

Des travaux de longue haleine

Construite en 1345 après 178 ans de travaux, Notre-Dame de Paris n’en est pas à sa première restauration d’envergure. En 1844 déjà, Viollet-le-Duc s’était attelé à 20 ans de travaux et fut l’architecte de la célèbre flèche de Notre-Dame, opération controversée à l’époque. Aujourd’hui, cette même flèche menace de tomber et d’arracher la toiture à tout moment, selon une source proche du dossier.

L’accord-cadre permettra d’accélérer les travaux et d’accroître leur ampleur. L’apport de l’État, actuellement de 2 millions d’euros par an, sera complété d'un euro de subvention supplémentaire par euro de mécénat recueilli par la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris (sous l'égide de la Fondation Notre-Dame), dans la limite de 4 millions par an de contribution publique, selon les termes de l'accord.

Sur dix ans, cette somme devrait représenter jusqu’à 60 millions d’euros. L’État a tenu à rassurer en affirmant que cette action ne se fera pas au détriment des autres monuments historiques gérés par l’État (qui est d’ailleurs le propriétaire de Notre-Dame !).

La somme promise n’est toutefois pas suffisante au goût d’une autre source proche du dossier qui affirme qu’il faudrait « trouver 150 millions d’euros sur vingt ans pour Notre-Dame ». Une fondation américaine du nom de « Friends of Notre-Dame de Paris », s'est constituée aux Etats-Unis pour compléter l'apport de mécénat. Espérons que leur aide sera suffisante pour permettre à la cathédrale de vivre encore quelques siècles de plus.

F.T
Photo de une : ©Fotolia

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