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6000 m2 dédiés à la recherche et à l'innovation au coeur de Paris

Publié le 02 septembre 2014

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Les travaux de l'Institut Pierre-Gilles de Gennes ont officiellement été lancé ce lundi 1er septembre, dans le 5e arrondissement de Paris. Cette première plateforme en Europe combinera l'ensemble des technologies de microfabrication, d'auto. Les premiers chercheurs doivent emménager à l'été 2015.
6000 m2 dédiés à la recherche et à l'innovation au coeur de Paris - Batiweb

Au coeur du campus de la Montagne Sainte-Geneviève, l'Institut Pierre-Gilles de Gennes va offrir à ses chercheurs plus de 6000 m2 entièrement dédiés à la recherche et à l'innovation. Un rêve qui traduit en réalité l'expansion d'une discipline scientifique parmi les plus prometteuses de notre génération.

« L’IPGG doit permettre à la France de conquérir une place de choix sur l’échiquier mondial de cette nouvelle discipline. Cela en regroupant tout d’abord en un même lieu les meilleures équipes parisiennes dans cette discipline. Et dans un second temps, en mettant à la disposition de ces chercheurs, mais aussi des start-up qu’ils engendrent, une plateforme technique unique au monde, regroupant les meilleures technologies existantes au service des applications de la microfluidique »
, explique Patrick Tabeling, physicien français, un des pionniers de la microfluidique, directeur de recherche.

Qu'est-ce que la microfluidique ?

L’Institut Pierre-Gilles de Gennes pour la microfluidique (IPGG) regroupe un Laboratoire d’excellence (Labex) et un Équipement d’excellence (Équipex). Il réunit 14 équipes de recherche issues de quatre prestigieuses institutions scientifiques : l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielle de la Ville de Paris (ESPCI), l’École Nationale Supérieure (ENS), l’Institut Curie et l’École Nationale Supérieure de Chimie de Paris (Chimie ParisTech ou ENSCP).

En une dizaine d’années seulement, la microfluidique est devenue l’une des disciplines les plus prometteuses, à même de « changer le monde » selon la Technology Review du MIT. La microfluidique est la science de la manipulation des fluides à l’échelle micrométrique. Les systèmes microfluidiques comportent notamment un ensemble de composants miniaturisés, autorisant l’étude et l’analyse d’échantillons chimiques ou biologiques. Véritables microprocesseurs pour la biologie, ils permettent de remplacer des instruments encombrants et très coûteux : manipuler à l’échelle du micron permet de travailler plus vite, moins cher, dans un environnement plus propre et plus sûr. Le nombre d’applications industrielles est considérable : santé, énergie, chimie verte, cosmétique, agro alimentaire... On compte à ce jour près de 600 utilisateurs industriels.


Les travaux ont été officiellement lancé le 1er septembre 2014 en présence de Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la Maire de Paris, chargée de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante et présidente de l’ESPCI, de Jean-Louis Missika, adjoint à la Maire de Paris, chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité, de Jean-François Joanny, directeur général de l’ESPCI), et de Patrick TABELING, directeur de l’IPGG. Mais en réalité, le chantier est entamé depuis 5 mois déjà.

Une plateforme technologique d'exception

Les différents espaces ont d’ores et déjà été répartis sur l’ensemble du bâtiment. Une fois les travaux de rénovation achevés, la plateforme technologique occupera le 5ème étage. 5 équipes de recherche sur les 14 seront réparties entre les étages 3, 4, 6 et 7. L’incubateur sera installé au 2ème étage sur 600 m2, soit le double de sa capacité d'accueil auparavant. Des salles de réunion occuperont les sous-sols.

La plateforme technologique, unique au monde en matière de microfabrication, offrira toute une palette d’équipements permettant la réalisation de puces microfluidiques afin d’expérimenter toutes sortes d’applications. Sur 550 m2, on trouvera notamment : une salle blanche qui permet dans un environnement protégé de réaliser par photolithogravure les premières étapes des puces microfluidiques, une salle grise qui permet de réaliser des puces par des techniques différentes comme la plasturgie, une salle de microscopie, une salle de culture cellulaire, une chambre froide pour la conservation des échantillons, une salle de travaux pratique.

La ville de Paris a mis à disposition le bâtiment rue Jean Calvin, dont la valeur foncière est de 26 millions d'euros, via le maître d'ouvrage des travaux d'aménagement l'ESPCI. Le coût des travaux de réhabilitation s'est réparti entre l'ESPCI à hauteur de 800 000 euros, 2 millions d'euros issu de l'Equipex IPGG des Investissements d'avenir pour la salle blanche et 12 millions d'euros pour la ville de Paris.

Programme « Mécènes-Bâtisseurs »

« Bertrand Delanoë et Jean-Louis Missika ont décidé, en 2013, d’investir 12 millions d’euros de la Ville de Paris sur le projet de l’IPGG, convaincus de son caractère structurant pour le développement scientifique du territoire parisien. Anne Hidalgo et moi-même partageons bien sûr cette conviction, et nous continuerons à soutenir ce projet dans ses différentes phases », explique Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la Mairie de Paris, chargée de l'enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante et présidente de l'ESPCI.

L'IPGG a également développé un programme baptisé « Mécènes-Bâtisseurs », afin d'obtenir un budget complémentaire pour le bon fonctionnement du site et le rayonnement optimal des activités. Le programme soumet au mécénat des entreprises l’aménagement d’espaces hors équipements scientifiques (amphithéâtre, incubateur...) et plus généralement tous les moyens permettant de transformer le cadre de vie du site rénové en une symbolique d’innovation, reflet du projet scientifique de pointe qu’il va désormais abriter.
 

Fiche technique

Architecture : Agence D.A architectes (Dacbert et associés)
Gros oeuvre (y compris le renforcement de la structure et la réalisation des bureaux et laboratoire communs) : Entreprise Rabot Dutilleul
Réalisation de la salle blanche et de la salle grise : Entreprise Climascience
Désamiantage : Entreprise Rudo Chantier
Calendrier : début des travaux, mars 2014 ; livraison prévue en juillet 2015


© Stefan Meyer

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