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À Millau, la grande P2 sort de terre...

Publié le 04 juin 2002

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Sa semelle ne mesure aujourd’hui que quelques petits mètres. Pourtant, dans quelques jours une noria de camion de béton va faire sortir de terre la plus grande des piles du viaduc de Millau
À Millau, la grande P2 sort de terre... - Batiweb
À Millau, le chantier du plus grand viaduc d’Europe poursuit sans faillir sa progression. Quelques mois à peine après son démarrage, la grande fourmilière semble avoir déjà trouvé son rythme de croisière. C’est actuellement le terrassement qui mobilise sur place les effectifs du constructeur Eiffage et des équipes des entreprises Fougerolle-Ballot et La Forézienne. Ainsi, alors que plus de 250 ouvriers s’activent, une vingtaine de machines colossales développent au sol plus de 5000 chevaux pour boucler les soubassements de l’ouvrage. Des soubassements qui devraient atteindre le volume record de 320 000 m3 de béton et dont 260 000 ont d’ores et déjà été coulés. L’intense activité du chantier a aujourd’hui offert au constructeur une avance de 15 jours sur le programme prévu. Le mois de mai s’est d’ailleurs ouvert sur un véritable événement, la naissance de la pile P2, la plus grande du viaduc. La taille de la semelle de cette première pile laisse à peine imaginer la hauteur future de l’ouvrage. Cette colonne doit en effet culminer à plus de 335 mètres au-dessus du sol. Le tablier qu’elle portera permettra aux automobilistes de franchir le Tarn à plus de 244 mètres au-dessus de ses eaux bouillonnantes. Par précaution, les usagers ne pourront d’ailleurs pas voir le sol lors de leur passage.

Des dimensions pharaoniques
Pour réaliser la semelle de ce pilier géant, les équipes se sont succédé sans interruption pour couler 25 heures durant plus de 1 700 m3 de béton B35. Un béton très particulier, dont le temps de malaxage doit être supérieur aux bétons courants. Par sécurité, l’énorme pompe de coulage était secondée dans cette délicate opération par une pompe de secours capable de délivrer, elle aussi, les 70 m3 heure de béton nécessaires à l’ouvrage. Dans quelques mois, bien avant l’apparition des premières formes du viaduc se sont ainsi 7 obélisques pharaoniques qui viendront habiller le paysage de la magnifique vallée au fond de laquelle se niche, comme un bijou dans son écrin, la ville de Millau. Avec l’érection de sa première pile, le viaduc de Millau est en train de signer le premier de la longue série de défis technologiques et humains qui figurent dans son cahier des charges.

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