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La révolution haussmannienne de Saint Lazare

Publié le 23 janvier 2002

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Le ventre de Paris va encore trembler. La rénovation de la gare Saint Lazare s’ouvre sur la rencontre complexe du train, de 3 métros, de 17.000 m2 de commerces et 90 millions de voyageurs.
La révolution haussmannienne de Saint Lazare - Batiweb
La SNCF vient d’ouvrir le banc du premier grand chantier du siècle dans la capitale. La rénovation de la gare Saint Lazare va en effet faire trembler durant plus de 4 ans le sol de l’un des quartiers les plus fréquentés de Paris. L’objectif est de rénover l’immense bâtiment classé parmi les monuments historiques, tout en aménageant les surfaces voyageurs de la gare. Celle-ci va bientôt supporter le trafic simultané de trois métros différents, des lignes RER, des trains de banlieue, des grandes lignes et de plusieurs milliers de voitures, de taxis et d’autobus qui quotidiennement y déversent plus de 400.000 voyageurs. Le casse-tête commence au sous-sol qui aujourd’hui ressemble à un gruyère aux trous surchargés. En effet, aux coté des multiples stations des différentes lignes du classique métro, s’ajoute désormais la nouvelle ligne Eole laquelle sera bientôt suivie de la ligne Méteor. Une ligne neuve donnant lieu à la construction d’une nouvelle gare souterraine. Entre tout cela, s’enchevêtrent et se croisent des kilomètres de couloirs et de salles d’échanges qui seront alimentés par 20 escalators placés dans des trémies de lumière naturelle. Pour absorber un trafic de 90 millions de voyageurs, la salle des pas perdus occupera la surface record de 15.000 m2 sur les 90.000m2 de l’édifice. En fait, sous sa verrière géante, cet immense espace deviendra un atrium formant le centre de la gare et de tout le quartier. En effet, à partir d’une concession de 40 ans concédée par la SNCF, les entreprises Ségécé et Spie Citra vont construire et exploiter sur trois niveaux une galerie commerciale de 18.000 m2 dans l’enceinte de la gare, du jamais vu dans un tel environnement. En débarquant sur les quais pavés de granit, chauffés en hiver et rafraîchis en été, le futur voyageur avancera dans un espace baigné de lumière mi-artificielle mi-naturelle, sans vraiment distinguer à quel moment il sera dans la gare ou dans la ville. Une osmose voulue par les concepteurs qui veulent faire de la gare le centre névralgique du quartier. Une transformation qui s’étend de facto sur toutes les rues environnantes. Celles-ci vont être remodelées et d’immenses espaces vierges vont être livrés aux piétons. Fort de tout cela, c’est à une infernale course-poursuite à laquelle se livrent les promoteurs privés, afin de racheter et transformer les immeubles périphériques. Au final, avec plus d’un milliard de francs d’investissement public et autant du privé, c’est un véritable chantier à la Haussmann qui s’ouvre dans le cœur de Paris. Un chantier qui durant 4 à 5 ans va mobiliser plusieurs centaines d’entreprises et conditionner à terme la vie des millions d' habitués du quartier Saint Lazare.

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