Sur cet ancien site industriel requalifié en zone de développement dédié au numérique, le futur centre d'Expositions et des Congrès se veut résolument contemporain, recouvert d'une canopée traitée comme une dentelle de métal en suspensions.

« À l'image d'un réseau intercellulaire et numérique, elle marque l'interconnexion des manifestations et des communes de la communauté d'agglomérations. Témoin et symbole du patrimoine industriel, le métal exprime l'alliance entre modernité et histoire en alliant facilité d'entretien et pérennité, » explique les architectes dans un communiqué.

Cette alliance de l'ancien et du moderne se matérialise dans l'intégration architecturale et fonctionnelle de la centrale électrique et du château d'eau de l'ancien site industriel – deux symboles forts du quartier – au nouveau projet retenu par Valenciennes Métropole.

Cet équipement, imaginé par Chabanne & Partenaires, vise à dynamiser la ville en lui apportant un espace dédié au tourisme d'affaires et de rencontres, ce dont elle était totalement dépourvue. Elle espère ainsi obtenir des retombées économiques annuelles importantes : 10 millions d'euros, une centaine de manifestations de congrès, salons et expositions et 8000 nuitées hôtelière.

Un bâtiment « intelligent »

À travers ce projet, Valenciennes Métropole s'est aussi engagée dans une démarche de haute qualité environnementale (HQE) pour créer un bâtiment « intelligent ».

En effet, ce dernier a été conçu pour minimiser au mieux la consommation énergétique, tout d'abord d'un point de vue architectural. L'organisation des bâtiments a été pensée pour que les espaces les plus fréquentés et les plus consommateurs d'énergie soient protégés autour de zones tampons.

Ainsi, la halle d'exposition, le Village et la Nef sont protégés au Nord par les locaux techniques et logistiques et au sud par le hall d'accueil.

Les niveaux d'isolation sont également renforcés avec par exemple 25 cm de laine minérale sur les murs extérieurs et 30 cm sur les toitures, ce qui est bien supérieur aux standards de la construction. 

Autre point d'exemplarité énergétique, le bâtiment bénéficie d'une couverture géothermique qui couvre 100 % des besoins de chaleur et de rafraîchissement des équipements

Sur le toit, le bâtiment accueille une centrale photovoltaïque de plus de 600 m2 qui permet donc de produire de l'électricité mais est également équipé pour récupérer l'eau de pluie. Cette eau est ensuite réinjectée dans les sanitaires, les systèmes d'arrosage et de nettoyage qui ne nécessitent pas forcément d'eau potable.

Une fois que ces systèmes seront opérationnels, ils seront raccordés à un SmartGrid qui permettra de contrôler et de gérer informatiquement la consommation d'énergie.

Le bâtiment devrait sortir de terre en 2016. Le coût des travaux est estimé à 25 millions d'euros.

Claire Thibault