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L'envers du décor de la façade rythmée du théâtre Maurice Novarina

Publié le 20 mai 2016

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Il y a un an, le théâtre Maurice Novarina entamait une rénovation technique d'ampleur touchant l'étanchéité des toitures, le traitement des accès et le remplacement de la façade vitrée pour des raisons thermiques. L'intervention a été effectuée par le concepteur-gammiste Wicona, spécialiste des systèmes en aluminium pour le bâtiment, sous maîtrise d’œuvre de Wimm Architectes associé à Carine Bonnot (Silo Architectes). Découvrez l'envers du décor de cette rénovation.
L'envers du décor de la façade rythmée du théâtre Maurice Novarina - Batiweb

En 1966, le théâtre Maurice Novarina fut l'une des premières Maisons de la Culture voulues par André Malraux, à Thonon-les-Bains (74). Mais à l'usage, ce polygone vitré appuyé sur un bâti en béton est devenue une véritable passoire thermique.

La ville a donc confié à Wimm Architectes associé à Carine Bonnot (Silo Architectes) la rénovation du lieu, comprenant la réfection de l'étanchéité des toitures, le traitement des accès, et le remplacement de la façade vitrée, abîmée.

L'intervention technique a impacté l'aménagement intérieur (1353 m2) : élargissement de l'emprise au sol par l'élévation de 2 murs-rideaux espacés de 1,20 m, l'un en façade, l'autre à l'intérieur sur 3 ou 2 pans selon les reconfigurations intérieures. A l'étage, deux grandes alcôves en verre créent des haltes-retraits dans la façade vitrée.

« La transparence était l’un des éléments de langage de Maurice Novarina ; ici, elle est d’autant plus un outil de médiation avec le public que nous avons opté pour un vitrage extra-clair, annihilant presque les frontières entre extérieur et intérieur en dépit des deux murs-rideaux. D’ailleurs, le rythme des montants a été longuement étudié pour garantir cet effet ; celui du mur-rideau intérieur est plus espacé : il se cale sur celui de la façade, très proche de l’originel, donné par celui des caissons pyramidaux du plafond (tous les 77 cm), en adoptant un rapport de un sur trois. Sur un plan strictement technique, le choix s’est porté sur des épines les plus fines possibles, qu’il a fallu percer de manière à placer les ailettes acier de l’extension », détaille Patrick Arrighetti (Wimm Architectes).

Côté menuiseries, la finesse et le rythme serré de la façade d'origine ont été retrouvés tout en supportant les lourds - car très hauts (4 m) - vitrages isolants extra-clairs et couche solaire. Le dispositif de mur-rideau Mecano à trame verticale se déploie ainsi sur un total de 840 m2.

« L’un des enjeux consistait à retrouver la pureté et la finesse du dessin de façade initial voulu par Maurice Novarina. Ainsi, l’ossature métallique a servi de support aux murs-rideaux et la structure alu est vissée sur le replat de l’épine en acier. Dans le même souci de reconstruction quasi à l’identique, nous avons posé les vitrages d’angle (en assemblage décalés) bord à bord. De hautes performances solaires et de transmission lumineuse, ils étaient aussi hauts et étroits (400 x 75 cm), donc très souples, exigeant une grande attention à la pose », explique Gilles Arlot, , gérant de l'entreprise Steelglass.

12 mois de travaux plus tard, le théâtre s'est transformé en navire de verre en quasi lévitation sur l’espace public.

C.T
© Architecte : Wimm Architectes (38) - Entreprise : Steelglass (01) - Photo : Gilles Bertrand

 

 

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