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Les commanditaires de la Philharmonie de Paris trainés en justice par Jean Nouvel

Publié le 16 février 2015

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L'architecte Jean Nouvel attaque de nouveau le bâtiment de la Philharmonie de Paris, pas verbalement mais en justice cette fois-ci. Après avoir dénoncé l'ouverture prématurée de la salle de concert, puis boycotté son inauguration, l'architecte s'en prend désormais à ses commanditaires. Il réclame des « travaux modificatifs » sur vingt-six points non conformes au dessin proposé initialement.
Les commanditaires de la Philharmonie de Paris trainés en justice par Jean Nouvel - Batiweb

La Philharmonie de Paris ne devait être qu'un chef d'oeuvre de plus à la liste des nombreux bâtiments originaux construits par le célèbre architecte Jean Nouvel. Mais après huit ans d'une gestation mouvementée, l'histoire ne retiendra probablement que les nombreuses polémiques autour du chantier de cette salle de plus de 3 500 places.

Après avoir dénoncé une ouverture prématurée et boudé la soirée d'inauguration le 14 janvier dernier, l'architecte Jean Nouvel fait de nouveau parler de lui, en attaquant en justice les commanditaires de la Philharmonie de Paris.

Son objectif n'est pas d'obtenir une indemnisation mais « d'ordonner des travaux modificatifs », selon les informations du quotidien Le Monde. En effet, l'ouvrage comporterait vingt-six « non-conformités » avec le dessin initial proposé à l'architecte. Parapets, foyers, façade, couverture des réflecteurs de la salle de concert, promenade... seraient autant de points à corriger.

Demandes au « caractère exorbitant »

Du côté de la défense de la Philharmonie, les avocats évoquent des demandes au « caractère exorbitant », renvoyant l'architecte à son image de diva. Une image qui colle à la peau de Jean Nouvel, bien conscient que cela pourrait lui jouer des tours : « l'architecte est parfait pour ce rôle. Décrit comme star-artiste-capricieuse, on le dénigre, on le met à l'écart secrètement, contractuellement, avec menace d'éviction », dénonçait-il alors dans une tribune publiée la veille de l'inauguration du bâtiment le 14 janvier dernier.

« Le mépris, ces deux dernières années, pour l'architecture, pour le métier d'architecte et pour l'architecte du plus important programme culturel français de ce début de siècle, m'interdisent d'exprimer mon accord et ma satisfaction par ma participation à la soirée d'ouverture », poursuivait-il.

En attendant le délibéré le 16 avril prochain, et tant que les travaux ne seront pas effectués, pas question pour l'architecte d'associer son nom à ce projet. Pour autant, la salle qui n'est toujours pas terminée actuellement accueille un public avide d'écouter la magie de la grande musique portée par une salle au design et aux propriétés acoustiques résolument innovants.

C.T
© D'Herouville

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