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Innovation 2005: Les grandes tendances

Publié le 28 octobre 2005

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Avec 980 nouveaux produits présentés cette année, BATIMAT s’affirme comme le plus
grand rassemblement au monde de produits du bâtiment ; les dernières innovations de
notre cadre de vie (résidentiel et non résidentiel) y sont présentées.
Ces innovations qui tiennent compte de l’évolution des métiers et des marchés cherchent
à optimiser l’espace, améliorer le confort, la qualité de vie en général, à assurer la santé
et la sécurité des utilisateurs qui ont des nouveaux besoins en permanence ; elles se
traduisent notamment par :

Des préoccupations environnementales avec un impact du label haute qualité environnementale (HQE) évident dans de nombreux secteurs.

D'abord dans la composition des produits : évidemment l'amiante et le plomb ; les métaux lourds entrent de moins en moins dans la composition des produits.
• Les peintures sont essentiellement en phase aqueuse et leurs compositions utilisent de plus en plus de composants naturels. Une filière qui s’inscrit plus que jamais dans le développement durable avec l’anticipation de bon nombre de fabricants sur les directives européennes qui imposent une baisse des émissions de COV (Composés Organiques Volatils).
• Les isolants à base de plumes de canard ou de laine de moutons semblent rester une niche et leur composition intégrant des résines synthétiques leur font perdre leur “auréole 100% écologique”.
• Le bois éco certifié semble faire une entrée en force dans la construction : le parquet massif ou la couche d'usure de parquets multi-plis sont en bois feuillus massifs et, de plus, ils sont traités avec des huiles d'origine végétale ou des cires naturelles ; les constructions à structure ou ossature en bois semblent se développer ainsi que les menuiseries extérieures en bois.
• Les moquettes utilisent des fibres en bio-polymère et des sous-faces à base de caoutchouc sont maintenant proposées.
• En fin d'utilisation des nombreux produits sont biodégradables ou recyclables : les fabricants utilisent cet argument pour valoriser leurs produits.

Le respect de l'environnement au cours du process de fabrication : réduction des déchets polluants ou non-utilisation de produits générant des rejets ou des déchets polluants.
Réduction des émissions de poussières et de pollutions sonores sur le chantier : évolution des outillage et matériels de chantier.
Réduction des consommations d'énergie et optimisation de leur utilisation : vitrage faiblement émissif, brise-soleil orientable automatiquement ou revêtu de capteurs photovoltaïques, utilisation du photovoltaïque pour la motorisation des stores en maison individuelle et plus grande présence des systèmes de gestion de la chaleur, de la climatisation et de la lumière dans le tertiaire notamment.
La maison à énergie positive n'est plus une utopie car beaucoup de composants sont créés dans ce sens, mais leur gestion globale est encore balbutiante ; cependant des progrès significatifs sur ce point dans le domaine du bâtiment intelligent sont à remarquer.
La récupération des eaux pluviales dans des cuves filtrantes s'organise pour une utilisation domestique de l'eau : arrosage du jardin, lavage de voiture.
La toiture-terrasse végétalisée se fait rétentrice d'eau d'orage pour écrêter les rejets au réseau public, mais aussi pour faire des réserves d'eau plus importantes pour les plantes.
Les nanotechniques "entrent" sur le marché avec un aérogel isolant translucide diffusant la lumière, à base de silice amorphe.

Des économies d'énergie

On trouve dans le vitrage et dans l'éclairage des produits participants aux économies d'énergie.
Les vitrages sont traités avec des dépôts métalliques minces qui empêchent la chaleur d'entrer en été ou de sortir en hiver. Si les solutions du confort d'hiver sont aujourd'hui bien maîtrisées, celles du confort d'été sont naissantes.
Les doubles vitrages avec un verre à faible émissivité et une lame d'argon (à la place de l'air) accroissent les performances thermiques des bâtiments. Devant la complexité des produits, leur traçabilité s'installe pour permettre à l'utilisateur de retrouver un vitrage identique en cas de bris, longtemps après la pose.
Les systèmes d'automatisation assurent le confort des occupants en prenant en compte la chaleur et la lumière solaire, le chauffage ou la climatisation et le besoin en éclairage intérieurs pour réguler la température et la luminosité des locaux.
L'offre des systèmes agissant sur les stores, les brise-soleil, la température des locaux et le niveau d'éclairage s'est considérablement élargie.
Côté éclairage, des lampes fluo consomment jusqu'à 5 fois moins d'énergie. Les systèmes d'éclairage mixent les types de sources (fluo, halogène, incandescence…) pour optimiser le "ratio" effet obtenu / énergie mise en oeuvre.
Les systèmes permettant d'éclairer un local sombre uniquement en canalisant la lumière solaire captée en toiture et véhiculée à travers un "tube" très réflexif ne sont plus anecdotiques. Certains se sont automatisés pour maîtriser l'apport de lumière et pouvoir "baisser ou éteindre" cette lumière à volonté.
Les modules de façades complets intégrant la menuiserie, l'occultation, le brise-soleil , la fermeture, la récupération de chaleur, la ventilation à l'air naturel ou la production d'électricité solaire font leur entrée : ils laissent aux architectes toute leur capacité de conception de façade tout apportant l'énergie nécessaire au bâtiment.
Le photovoltaïque n'apparaît plus comme expérimental, mais comme une véritable solution de création d'énergie gratuite. Des stores, volets roulants, motorisations de portails fonctionnent déjà avec l'énergie solaire sans raccordement au secteur. On peut voir des "tuiles photovoltaïques" d'un format analogue à celui des tuiles traditionnelles, s'intégrant dans une toiture, souvent à côté de "tuiles", qui captent l'énergie solaire pour l'eau chaude sanitaire. Les cellules peuvent être également proposées intégrées dans une membrane souple qui se déroule sur une toiture-terrasse.
Cette année, beaucoup d'isolants minces sont proposés, qu'ils soient à base de matelas de bulles d'air, de vide, de produits à changement de phase, de feuilletés de différents matériaux...
Ces techniques nouvelles sont poussées par l'amélioration des caractéristiques de l'isolation d'un bâtiment en réhabilitation, les maisons à ossature bois, la facilité de transport et de mise en oeuvre. Certains ont déjà obtenu un Avis technique.

La sécurité et santé des occupants du bâtiment

La norme sur la protection des enfants aux abords des piscines privées a fait émerger de nombreux systèmes de sécurité : système de garde-corps en bois, aluminium ou acier avec des remplissages s'adaptant à divers environnement, comportant des systèmes d'alarme de proximité ou à distance ; portillons impossibles à ouvrir par un enfant seul, système de couverture de bassin.
La sécurité gagne les portes d'entrée ou palières avec une plus grande résistance à l'effraction et même des classements de tenue au feu. Ces portes composites “feuilletées” comportent des plaques métalliques, un isolant thermique, une plaque isolante phonique et des habillages en divers matériaux pour satisfaire à toutes les demandes (bois, métal, matériau composite thermoformé ou PVC traité…). Des serrures de portes palières à reconnaissance biométrique sont proposées.

L'accessibilité – la mobilité réduite

Des produits pour tous mais conçus pour être utilisés par des personnes à mobilité réduite sont proposés. Ils concernent les changements de niveaux avec un monte-personne s'installant dans un escalier, ou des seuils de portes coulissantes supprimés ou de hauteurs très faibles.
Côté système informatique, l'évolution est plus intéressante. Les systèmes de gestion technique du bâtiment s'ouvrent à d'autres fonctions telles que l’alarme médicalisée, la commande d'éclairage ou le contrôle d'accès au logement. Le téléviseur et sa télécommande permettent à une personne de “piloter” - sans se déplacer - toutes ces fonctions de confort et de sécurité.

L'amélioration des techniques de mise en oeuvre

Le moteur de l'amélioration des techniques est la réduction des délais et des coûts de chantier. On cherche à réduire les temps d'intervention chantier qui sont onéreux et plus difficiles à maîtriser que des temps d'usine.
La mise en oeuvre tend à être réalisée sans outils ni matériels spéciaux. L'opérateur utilise ses outils – souvent polyvalents – qu'il connaît bien et de ce fait, amortit mieux son investissement outillage et n'augmente pas le volume d'outils à transporter sur le chantier avec les risques qui en découlent : oubli de l'outil spécial, vol…
Pour les produits utilisés en rénovation, outre la réduction des temps d'interventions sur le chantier, la réduction des temps d'immobilisations des locaux – dus à la poussière, aux temps de séchage, aux odeurs résiduelles - contribue à la réduction des coûts induits pour le client.

Sécurité de l’homme au chantier

Les protections contre les chutes de hauteur de plus de 2 m – individuelles ou collectives – améliorent fortement leur praticité afin que la difficulté d'utilisation ne soit plus une raison de non utilisation.Les situations qui se voulaient particulières – montage d'échafaudage, charpente couverture de maison individuelle… - ont des réponses adaptées.
La simplicité de montage et de démontage des protections sur les maisons individuelles – grâce à des pièces d'ancrage adaptées aux charpentes et aux pignons, et à la facilité de transport des éléments - ne donne plus d'excuses pour leur non utilisation : l'installation est rapide, peu contraignante et pénalise peu la durée du chantier.
Les lignes de vie permettent à l'opérateur de circuler sans se détacher au droit des points d'ancrage. Les harnais se veulent plus confortables et ergonomiques pour que la sécurité individuelle ne soit plus une gêne pour l'utilisateur ou un frein à sa productivité.
Les garde-corps de sécurité peuvent être “designer” pour s'adapter à l'environnement urbain.
Bien sûr, les platelages, escabeaux, lève-plaques pour travaux en intérieur réduisent de mieux en mieux les risques de glissance, de faible stabilité, de difficulté d'adaptation dans les endroits confinés ou dans les escaliers…
Pour tous les fabricants, l'ergonomie des outils manuels ou électroportatifs est recherchée afin d'éviter les blessures, les fausses manoeuvres dangereuses ou les dommages corporels liés à une mauvaise position de travail (lumbago, contracture des mains ou des poignets, pénibilité du travail à genoux…)
Des logiciels de gestion de chantier intègrent et organisent la sécurité des personnes.

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