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Action Cœur de Ville mesure la thermosensibilité du bâti local

Publié le 08 septembre 2021

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Afin d’accompagner davantage les communes bénéficiaires du programme Action Cœur de Ville dans la définition de leur stratégie locale de rénovation énergétique, l’ANCT et Enedis ont dévoilé un premier panorama de la thermosensibilité des communes concernées. Le document se base notamment sur les données de consommation rapportées par Enedis, afin d’établir un diagnostic énergétique du bâti local. Précisions.
Action Cœur de Ville mesure la thermosensibilité du bâti local - Batiweb

Lors d’une rencontre nationale s’étant déroulée hier, l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et Enedis ont dévoilé leur panorama des villes bénéficiaires du dispositif Action Cœur de Ville (ACV). Il s’agit du premier document identifiant la sensibilité́ des logements aux variations de températures, tout en révélant des engagements de certaines communes du programme en faveur de la rénovation énergétique.

Le partenariat signé en septembre 2020, entre Jacqueline Gourault, ministre en charge de la cohésion des territoires, et Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis, a sûrement aidé en ce sens. Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité́ est ainsi devenu partenaire national d’ACV. Sa mission est notamment « de fournir toute l’aide et les outils nécessaires aux villes qui s’engagent dans des projets de transition énergétique et écologique », développe Christian Buchel, directeur Clients & Territoires d’Enedis.

Faire appel aux données pour renforcer la performance énergétique des communes

Concrètement, Enedis s’appuiera sur les données électriques de consommation énergétique des communes ACV, parmi lesquelles le gestionnaire a signé une trentaine de conventions de partenariats locales. Ces informations donnent une première mesure de la thermosensibilité, qui, une fois croisée avec d’autres données, permettra d’établir un diagnostic énergétique pertinent, notamment sur la précarité énergétique, dans les villes du programme ACV. Les collectivités concernées pourront ainsi mieux orienter leurs politiques publiques locales, en matière de rénovation énergétique du bâti public et privé.

Mises à jour annuellement, ces données de consommation et de thermosensibilité électriques seront disponibles gratuitement et librement sur l’Open Data d’Enedis. En plus de ces mesures, Enedis propose aux villes partenaires une boîte à outils, dans le but de les accompagner dans leurs actions de rénovation et de lutte contre la précarité́ énergétique.

Des exemples des communes fortement engagées dans la dynamique ont déjà pu être exposés dans le premier panorama. Angoulême s’est entre autres distinguée par ses projets de mobilité́s électriques et de maîtrise énergétique du patrimoine communal, notamment à travers un cadastre solaire. Auch, quant à elle, a réalisé un plan d’action Climat Air Energie Territorial à l’échelle de l’agglomération tout en s’impliquant dans l’autoconsommation énergétique collective. En utilisant l’outil Prioréno, développé par la Banque des Territoires, Grasse s’investit de son côté dans la rénovation énergétique, tandis que Maubeuge lutte contre la précarité énergétique, via l’amélioration des équipements de chauffage et la sensibilisation des habitants aux éco-gestes.

Autant d’actions qui réflètent la démarche du programme d’investissement public Action Cœur de Ville, lancé en 2018 afin de revitaliser les centres-villes dans les villes moyennes françaises sur différents axes : la réhabilitation-restructuration de l’habitat, mais aussi le développement économique, l’accessibilité, les mobilités, ou encore le patrimoine.

Des élus locaux des quatre coins du pays étaient présents à la quatrième rencontre du programme, tout comme Emmanuel Macron, accompagné de la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault. Le chef de l’Etat a notamment affirmé son soutien à ce plan, « modèle de l’action publique » selon ses dires, et a annoncé son prolongement jusqu'en 2026, au lieu de 2022. 350 millions d'euros, issus des fonds européens, seront également annoncés pour financer les projets de redynamisation des centres-villes. Enfin, les fonds pour remettre en état les friches et le programme de défiscalisation, dit "Denormandie" seront prolongés au-delà de 2022, pour la réhabilitation de logements.

Virginie Kroun
Photo de une : Adobe Stock

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