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Bâtiment : le coût des sinistres liés à la sécheresse a augmenté

Publié le 15 décembre 2021

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Dans le contexte de réchauffement climatique, le nombre de sinistres liés à la sécheresse est en nette hausse ces dernières années. C'est ce que note le groupe Saretec, spécialisé dans la prévention et la gestion des risques, qui constate que le coût annuel d'indemnisation a quadruplé ces dernières années, atteignant 885 millions d'euros sur la période 2016-2020. La sécheresse représente désormais le deuxième poste d'indemnisation derrière les inondations.
Bâtiment : le coût des sinistres liés à la sécheresse a augmenté - Batiweb

Le groupe Saretec, cabinet d'expertise en prévention et gestion des risques naturels et industriels, est à l'origine d'une étude sur l'impact de la sécheresse sur les bâtiments en France.

 

Cette étude s'appuie notamment sur l'analyse de plusieurs milliers de rapports et de déclarations de sinistres, permettant d'identifier les bâtiments et régions les plus fréquemment touchés par la sécheresse, ainsi que les désordres observés, et les facteurs aggravants.

 

Sinistres liés à la sécheresse : un coût annuel en hausse

 

À l'issue de cette étude, le groupe Saretec constate notamment que le coût annuel moyen des sécheresses a quadruplé ces dernières années, passant de 231 millions d'euros sur la période 2001-2015, à 885 millions d'euros sur la période 2016-2020. En tout, les sinistres liés à la sécheresse ont ainsi représenté 14 milliards d'euros sur 30 ans. Les auteurs de l'étude notent par ailleurs que la sécheresse est désormais le deuxième poste d'indemnisation après les inondations.

 

Entre 1982 et 2019, 8 000 communes françaises ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle en raison d'un phénomène de sécheresse.

 

Parmi les territoires les plus touchés ces cinq dernières années : les départements du centre et de l'est de la France (Puy-de-Dôme, Cher, Moselle, Meurthe-et-Moselle) enregistrent un nombre important d'arrêtés sécheresse. Les sinistres sont en revanche davantage localisés dans le sud (pourtour méditerranéen, Gironde, Dordogne), entre 2016 et 2017.

 

Le retrait-gonflement des argiles, première conséquence

 

À l'échelle des bâtiments, l'alternance entre périodes sèches et pluvieuses entraîne un phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA), jusqu'à 1,5 mètre de profondeur. Ce phénomène provoque notamment l'apparition de fissures sur les murs et les sols, voire des affaissements. « D’autres dommages indirects peuvent également apparaitre à la suite de ruptures de canalisations enterrées », ajoute le groupe Saretec.

 

La répartition des arrêtés sécheresse en France ces 5 dernières années. Source : données CCR

 

Les auteurs du rapport notent que les bâtiments les plus touchés par ce phénomène sont à 60 % des pavillons, mais soulignent que cette information est à relativiser face à la croissance du nombre de maisons individuelles ces dernières années. Ces dernières représentent désormais 56 % des résidences principales, contre 40 % en 1968.

 

Les types de bâtiments les plus touchés par la sécheresse. Source : étude Saretec 2021

 

Du côté de l'année de construction, les logements construits entre 1975 et 2000 sont les plus touchés par ce type de sinistres. Inversement, les logements plus récents, construits entre 2000 et 2019, semblent moins impactés.

 

Depuis février dernier, le site internet Géorisques permet par ailleurs de connaître les risques auxquels est exposée une parcelle, permettant notamment de prendre en compte le risque de RGA.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : Adobe Stock

 

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