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Locations touristiques illégales : les amendes pleuvent à Paris

Publié le 28 août 2018

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Plus de 1,3 millions d’euros : c’est la somme totale que représentent les amendes infligées depuis le début de l’année aux propriétaires parisiens qui se risqueraient à louer illégalement leurs biens à des fins touristiques. Sans surprise, la pateforme Airbnb est largement responsable de ces abus – preuve, s’il en est, de la nécessité pour la Ville de Paris d’appliquer le décret éponyme afin de renforcer le contrôle du dispositif de location touristique. Explications.
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Le volume d'amendes infligées pour des locations touristiques illégales à Paris en 2018 est déjà supérieur à celui enregistré sur l'ensemble de l'année 2017 et représentent plus de 1,3 million d'euros, a annoncé mercredi Ian Brossat, adjoint au logement (PCF) à la Mairie de la capitale.

"Entre le 1er janvier 2018 et le 15 août, on a enregistré 1,38 million d'euros d'amendes liées à des locations de meublés touristiques illégales", a indiqué M. Brossat à l'AFP, en rappelant qu'en 2017, 1,3 million d'euros avaient été collectés au 31 décembre.

Selon M. Brossat, 111 logements sont concernés pour une moyenne de 12.000 euros d'amende. Il s'agit de "multi-propriétaires" louant indument leur(s) résidence(s) secondaire(s).

"Ce sont des professionnels déguisés en amateurs", s'indigne ainsi M. Brossat en soulignant que les annonces en cause étaient "très massivement" passées sur la plateforme Airbnb.

Paris a récemment renforcé son arsenal juridique contre les locations illégales, en imposant par exemple d'afficher un numéro d'enregistrement sur les annonces, notamment pour vérifier que les propriétaires ne dépassent pas la durée limite légale de location de 120 jours par an pour les résidences principales.

En avril, la Ville avait assigné en référé les plateformes Airbnb et Wimdu, accusées de ne pas avoir retiré les annonces sans numéro d'enregistrement.

Le projet de loi sur le logement Elan, débattu au Parlement, prévoit de renforcer la réglementation en obligeant le loueur à transmettre à la commune le décompte du nombre de nuitées ayant fait l'objet d'une location pendant l'année. Il appelle aussi des sanctions accrues contre les propriétaires ne respectant pas leurs obligations et de nouvelles amendes pour les plateformes.

Dans Paris intra-muros, Airbnb compte 65.000 hébergements, alors que 80.000 chambres d'hôtels existent dans la capitale.

Selon la Ville, Paris a perdu en cinq ans quelque 20.000 logements, transformés en meublés touristiques et loués en permanence.

AFP
Photo de Une : ©Fotolia

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