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Logements sur l'hippodrome de Saint-Cloud : près de 8000 signatures contre

Publié le 19 mars 2015

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Dans le cadre du plan de mobilisation pour le logement en Ile-de-France, plus de 20 sites ont été identifiés afin de construire des logements, dont l'hippodrome de Saint-Cloud. Mais le maire de la ville Eric Berdoati s'oppose à ce projet. Sa pétition lancée le 11 mars dernier a déjà recueilli plus de 7 000 signatures et obtenu le soutien des villes voisines. Détails.
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La construction de logements sur l'hippodrome de Saint-Cloud ne fait pas consensus. Imaginé dans le cadre du plan de mobilisation pour le logement en Ile-de-France, le programme prévoit la réalisation de 6 000 logements sur ce site classé depuis 1998 et protégé jusque ici par un plan local d'urbanisme.

L'hippodrome, situé sur les communes de Rueil-Malmaison et Saint-Cloud et rattaché à cette dernière, est l'un des deux « poumons verts » de la ville. L'objectif de cette opération est d' « ouvrir » cet « espace vert majeur peu utilisé et très qualitatif des Hauts-de-Seine sur son territoire et au grand public » et profiter de la « situation exceptionnelle et du renforcement de l'accessibilité du site pour accentuer sa densité », résume le document de travail du gouvernement.

Une « densification » qui n'est « pas acceptable », selon le maire de Saint-Cloud Eric Berdoati (UMP), cité dans un communiqué de la mairie, dans une commune qui « ne compte que 14 000 logements, dont 12 763 résidence principales ».

Si l’État veut créer du logement à Saint-Cloud, qu’il construise plutôt sur les terrains dont il est propriétaire et qui sont aujourd’hui à sa disposition, à savoir les terrains de la parcelle AH290, appelée plus communément la caserne Sully. Ceux-ci représentent aujourd’hui 22 000 m2 déjà construits et laissés en déshérence depuis maintenant huit années. » tacle le maire.

« Faire barrage à un projet inadapté »

Il accuse ainsi le gouvernement de « décider seul et sans concertation, ni avec le maire (...), ni avec le propriétaire France Galop, ni avec les riverains ». Les maires UMP de Rueil-Malmaison, Garches et Suresnes accusent aussi l'Etat de « se substituer aux maires dans leurs compétences » et « s'engagent à faire barrage à un projet inadapté », ajoute le communiqué.

Quand à France Galop, avec qui le ministère du Logement souhaitait « engager des disussions », pour « mettre en palce un plan de regroupement des hippodromes de 'ouest parisien, la réponse est dans le même ton. Il « n'a jamais envisagé de cession de l'hippodrome dont la renommée internationale en fait un des sites clés pour la sélection des chevaux de courses », précise de son côté la société.

Une pétition lancée le 11 mars dernier et adressée à Matignon et à la ministre du Logement rassemblait ce jeudi plus de 7 981 signatures, soutenue par les villes  voisines de Rueil-Malmaison, Garches et Suresnes ainsi que par France Galop, propriétaire des lieux.

Une réaction « prématurée »

Contacté par l'AFP, le ministère a répété que ce projet n'avait fait l'objet d' « aucune validation politique »: « C'est une réaction prématurée à des fins électorales en période de campagne ». Une phase de concertation concernant ce site et plus d'une vingtaine d'autres, potentiels réservoirs de logements dans le Grand Paris, débutera en 28 jours de course se tiennent chaque année à Saint-Cloud devant quelque 40 000 spectateurs au total, pour plus de 300 millions d'euros de paris hippiques.

C.T (avec AFP)
© Fotolia

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