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Nouveau revers pour les opposants au projet d'extension de Roland Garros

Publié le 19 mai 2015

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Une étude, remise ce lundi au ministère de l'Ecologie et à la mairie de Paris marque sa préférence pour le projet d'extension du stade Roland-Garros porté par la FFT et soutenu par Anne Hildago et Manuel Valls. Le projet porté par les écologistes serait quant à lui « techniquement faisable » mais ne répondrait pas à certains objectifs fonctionnels. Détails.
Nouveau revers pour les opposants au projet d'extension de Roland Garros - Batiweb

Il s'agit d'un coup dur pour les opposants au projet d'extension du stade de Roland Garros. Un nouveau rapport donne clairement l'avantage au projet porté par la FFT de construire un grand cours sur le site classé des Serres d'Auteuil.

Concernant le projet des opposants, de couvrir partiellement l'A13, le rapport indique que « ses impacts négatifs restent importants (...) et (qu') il ne répond pas à des objectifs fonctionnels majeurs de la FFT » même s'il reste « techniquement faisable».

« Un point fondamental (...) occulté par une longue suite de fausses contraintes et de pseudo-réserves avancées par le bureau d'études », s'est étonnée Agnès Popelin, vice-présidente de France Nature Environnement (FNE). (…) Le bureau d'études a travaillé sur un projet FFT qui est obsolète (...) Il y a une absurdité: on nous dit qu'avec notre projet, le stade ne pourra être livré qu'en 2025 après les JO (de 2024 pour lesquels Paris devrait être candidate, ndlr). Mais le stade Roland Garros existe, il y a toute l'infrastructure capable d'accueillir les JO », a expliqué Agnès Popelin, vice-présidente de France Nature Environnement (FNE).

Selon le rapport, « même si (le contre-projet) permet de conserver globalement les équipements du programme de la FFT, il ne répond pas à ses objectifs majeurs, en raison notamment d’un site relativement déséquilibré et de moindre dimension », peut-on lire dans le rapport réalisé par le cabinet Egis. Le principal problème serait dès lors de gérer les flux de spectateurs.

D'autre part, le bilan carbone de ce projet défendu pourtant par les écologistes serait deux fois plus lourd que celui de la FFT. Enfin, il nécessiterait de reprendre à zéro « toutes les procédures administratives déjà réalisées sur le projet porté par la FFT et se heurterait dans ce processus à des difficultés très importantes et pourrait faire l'objet de contentieux ».

L'indépendance du cabinet mise en cause

Après la publication en février dernier d'un rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) concluant à la faisabilité du projet alternatif, un nouveau rapport avait été réclamé par la Ville de Paris et la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.

Le choix du cabinet d'experts Egis avait été approuvé à l'unanimité par le Conseil de Paris, y compris par les écologistes opposés au projet.

Mais plusieurs voix émettent déjà des doutes quant à l'indépendance de son expertise. « Le voeu, porté par le GEP et adopté à l'unanimité (du Conseil de Paris), demandait que (cette) étude soit menée de façon indépendante et neutre. Force est de constater à la lecture du document remis par le cabinet EGIS qu'il n'en a rien été », a réagi le groupe des élus écologistes de Paris (GEP) dans un communiqué. « L'étude semble particulièrement orientée en faveur du projet de la FFT, minimisant systématiquement les points négatifs du projet et mettant au contraire en évidence les points d'interrogation du projet alternatif (...) », ajoute-t-il.

Selon Yves Contassot, conseiller de Paris écologiste, « la précipitation demandée à EGIS pour réaliser son étude, le fait que ce soit la FFT qui a piloté l'étude, les échanges avec les auditeurs, le parti pris de la FFT de refuser par principe tout point de vue différent du sien, fragilise le projet de la FFT ».

Des engagements datant de 1991

Lundi, les élus écologistes parisiens ont demandé que « les engagements pris par la Ville en 1991 soient tenus avant toute décision » sur le projet très controversé d'extension du stade de tennis de Roland-Garros sur une partie des serres d'Auteuil.

« Ces engagements portaient sur le réaménagement des berges de la Seine sur une longueur de 3 km représentant une superficie de 16 hectares d'une part et la transformation d'une zone recouverte de béton que la ville a proposé de transformer en espaces verts plantés d'arbres », détaille le groupe écologiste.

Le rapport du cabinet Egis devrait faire l'objet d'une délibération sans vote mardi 26 mai au Conseil de Paris. D'un coût de 350 à 400 millions d'euros, financé en très grande partie par la FFT, cet agrandissement vise à maintenir l'attractivité et le statut du tournoi, l'un des quatre du Grand Chelem, et qui est convoité par d'autres grandes villes. La FFT de son côté est toujours en attente des permis de construire.

(avec AFP)
© Fotolia

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