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Orléans expérimente la première hydrolienne fluviale de France

Publié le 07 novembre 2014

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Orléans est devenue jeudi la première ville de France à tester grandeur nature une hydrolienne fluviale, immergée dans la Loire pour produire de l'électricité grâce à l'énergie cinétique de l'eau. A la différence des hydroliennes marines, elle comporte deux colonnes de turbines qui tournent à une vitesse de 20 à 40 tours/minute pour une puissance de 40 kW. Baptisé Hydrofluv, ce prototype a été arrimé sur une barge flottante et mis à l'eau par une grue, entre deux ponts du centre-ville.  
Orléans expérimente la première hydrolienne fluviale de France - Batiweb
C'est une première en France. Orléans accueille depuis jeudi une hydrolienne fluviale immergée dans la Loire pour produire de l'électricité grâce à l'énergie cinétique de l'eau.

Installé entre le pont Georges V et le Pont de l'Europe du centre-ville, ce prototype fait l'objet d'une des toutes premières expérimentations en milieu naturel du process conçu par la start-up grenobloise, Hydroquest.  Le test s'échelonnera jusqu'en juin 2016 avec l'objectif d'optimiser les performances du produit et d'orienter le développement industriel et commercial de l'hydrolien fluvial dans le monde. Il devrait également démontrer le faible impact environnemental de l'hydrolienne, notamment sur la faune, d'où le choix d'un fleuve encore « sauvage », la Loire, dont le lit est moins canalisé que celui d'autres cours d'eau.

A la différence des hydroliennes marines, cette machine expérimentale, baptisée Hydrofluv ne comporte pas d'hélice, mais deux colonnes de turbines à axe de rotation vertical qui tournent à une vitesse de 20 à 40 tours/minute pour une puissance de 40 kW. L'appareil sera relié au réseau d'ici quelques mois et devrait permettre d'alimenter l'équivalent d'une soixantaine de foyers.

300 à 500 machines fabriquées par an d'ici 2020

« Nous avons des contraintes d'intégration dans le milieu, puisque nous sommes en zone Natura 2000, mais aussi d'acceptabilité sociétale par les riverains, puisque nous sommes en ville », précise Thomas Jaquier, directeur technique d'Hydroquest, la société grenobloise qui a mis au point cette machine. 

Outre cette entreprise, le projet, d'un montant global de 2,46 millions d'euros, associe d'autres PME, EDF, et des pôles de compétitivité, plus la ville d'Orléans pour le déploiement en Loire. Il a obtenu le soutien financier du Fonds unique interministériel.

Si le projet est validé, l'entreprise table sur la fabrication de 300 à 500 machines par an d'ici 2020, ce qui représenterait la création d'une centaine d'emplois en France, et mise surtout sur l'export. Le potentiel du marché mondial serait de l'ordre de 12 milliards d'euros pour un total de 3 GW, principalement hors d'Europe, en Afrique et sur le continent américain notamment.

A. LG (avec AFP)
© SergiyN

 

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