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Un projet de rénovation d'une ampleur inédite pour des copropriétés à la dérive

Publié le 19 décembre 2014

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La ville de Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis se prépare à faire disparaître, moyennant quelque 300 millions d'euros, les plus grandes copropriétés dégradées de France. Ce projet de rénovation, d'une ampleur inédite, est actuellement en phase d'étude, et les premiers coups de pelleteuse sont espérés «d'ici trois ans», a déclaré le Maire.
Un projet de rénovation d'une ampleur inédite pour des copropriétés à la dérive - Batiweb
Clichy-sous-Bois va s'attaquer aux plus grosses copropriétés dégradées de France. La ville de Seine-Saint-Denis qui a lancé ce mardi la dernière phase de la rénovation urbaine du quartier du Plateau, symbole des maux des banlieues depuis les émeutes de 2005, prépare en effet la suite. A savoir la disparition, moyennant quelque 300 millions d'euros, des plus grandes copropriétés dégradées de France.

Ce projet de rénovation, d'une ampleur inédite pour des copropriétés à la dérive, est actuellement en phase d'étude, et les premiers coups de pelleteuse sont espérés « d'ici trois ans », a déclaré le maire de Clichy-sous-Bois, Olivier Klein. « Les premiers résultats seront visibles avec l'arrivée du tramway », escomptée en 2018 pour désenclaver cette banlieue nord-est de Paris, et « la fin du programme arrivera dans 10 ou 15 ans », a-t-il ajouté.

Les habitants pris dans un cercle vicieux

La rénovation du Bas-Clichy doit bénéficier d'une enveloppe conséquente sur les cinq milliards d'euros annoncés lundi par François Hollande pour la deuxième vague du programme national de rénovation urbaine. Ce quartier compte au total 3 500 logements, dont 95 % dans des copropriétés en grande difficulté.

Les copropriétés du Chêne-Pointu, qui avec 18 barres d'immeubles et 1 500 logements, les plus grandes de ce type aujourd'hui en France, sont en déliquescence. Leurs habitants sont pris dans un cercle vicieux, entre effondrement de la valeur des biens, cumul d'impayés de charge et bâtiments qui se dégradent.

En raison de la multiplicité des propriétaires, souvent désargentés, la rénovation de ces bâtiments des années 1960 est bien plus délicate que celle des logements sociaux, même si la loi ALUR a simplifié les choses.

Le plus ambitieux programme de rénovation urbaine de France

Clichy-sous-Bois et Montfermeil ont également signé mardi un accord de financement de 20 millions d'euros, pour mettre la dernière main à la rénovation du Plateau, dix ans après le lancement de ce qui reste le plus ambitieux programme de rénovation urbaine de France. Doté d'un budget de 670 millions d'euros, il est aujourd'hui achevé à 85 %.

A ce jour, 1 398 logements ont été détruits sur les deux communes et plus de 1 150 ménages relogés. Il reste notamment une dernière barre de 10 étages à détruire à Montfermeil.

Ces communes déshéritées en auront alors fini avec un chantier qui a métamorphosé le paysage du Plateau, théâtre principal des émeutes de 2005, et espèrent désormais voir la situation sociale s'y améliorer. Barres d'immeubles vétustes et détritus ont disparu, laissant la place à des rues tranquilles bordées d'immeubles immaculés. Au total, le quartier comptera 4 418 logements neufs ou totalement rénovés, contre 3 799 logements, dégradés pour la plupart, il y a dix ans.

A. LG (avec AFP)
© Lotharingia 

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