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Chauffage : quelle énergie prime en France ?

Publié le 04 octobre 2022

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A travers une étude, Butagaz et Synasav ont tenu à décrypter les répartition des énergies par territoire. Le mix énergétique consommé varie effectivement par région, avec toutefois des parts majoritaires occupées par le gaz et l’électricité.
Chauffage : quelle énergie prime en France ? - Batiweb

« Face à l’urgence climatique et les enjeux d’accélérer notre indépendance aux énergies fossiles étrangères, il est primordial de déployer des politiques incitatives et expertes pour accompagner les Français dans leur transition énergétique », constate Roland Bouquet, Président du Synasav, organisation professionnelle de la maintenance et des services en efficacité énergétique, en introduction d’une étude menée en collaboration avec Butagaz. 

Selon Natacha Cambriels, directrice générale du fournisseur d’énergie : « Cette étude nous permet d’identifier le chemin parcouru et surtout le chemin à parcourir pour accélérer la transition énergétique de proximité dans les territoires ». 

L’électricité et le gaz comme énergies de prédilection en France

 

Premier enseignement de ce panorama : l’ensemble des régions françaises recourent majoritairement au gaz naturel et à l’électricité. On le remarque particulièrement dans les régions les plus peuplées, c’est-à-dire l’Île-de-France, le PACA et l’Occitanie, qui sont respectivement 76 %, 77 %, et 73 % à utiliser le gaz naturel et l’électricité. Dans la zone francilienne, c’est la consommation de gaz naturel (42 %) qui dépasse cependant celle d’électricité ( 34%). 

En parallèle, dans d’autres régions, le mix énergétique varie. Par exemple, en Normandie, Centre-Val de Loire et Pays de la Loire, la consommation globale se départage entre 1/3 d’électricité, 1/3 de gaz naturel, et 1/3 des autres énergies de chauffage (bois charbon), voire pour certains plus de 10 % de fioul. En Corse, en revanche, 68 % des bâtiments se chauffent à l’électricité et 2 % au fioul, tandis que dans les Hauts-de-France, les équipements de chauffage sont pour la moitié tournés vers le gaz.

Vers la fin du fioul ?

 

Plus qu’un panorama, l’étude Butagaz/Synasav tend à orienter les décideurs, notamment régionaux, sur la transition énergétique. Et les auteurs de l’étude semblent encourager la sortie du fioul, qui alimentait 3,8 millions de logements et bâtiments français selon les chiffres de l’Insee (environ 11 % du parc). 

« L’Auvergne-Rhône-Alpes affiche le plus gros gisement de bâtiments chauffés au fioul en nombre avec près de 637 000 logements soit 14% de son parc. En proportion, c’est cependant la région Bourgogne-Franche-Comté en tête avec 17% du parc au fioul, suivi par la région Grand-Est et Bretagne à 15% », est-il relevé dans l’étude. 

La sortie des nouvelles installations du fioul, obligatoire depuis le 1er juillet dernier, doit aller encore plus loin selon les experts. L’urgence climatique et énergétique est notamment invoquée.

Mais l’argument est aussi valable pour le gaz naturel, car lui aussi carboné, alors que la France comme l’Union européenne tendent à s’émanciper du gaz et tout autre combustible russe. D’autant que la décarbonation des combustibles est en marche, que ce soit le fioul avec la distribution prochaine du biofioul, et le lancement récent d’une mention gaz vert par Coénove. 


Virginie Kroun

Photo de Une : Adobe Stock 

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