Jean-Louis Borloo était accompagné du nouveau président du conservatoire du littoral, Jérôme Bignon. "Cavalaire, ça aurait pu être un désastre il y a vingt ans si de premiers combattants ne s'étaient pas levés", a déclaré le ministre, soulignant son "objectif qu'un tiers des côtes soient protégées" d'ici 2020. Mille kilomètres de côtes (sur 5.000 en France métropolitaine et 8.000 avec l'Outre-mer) sont actuellement contrôlés par le conservatoire du littoral. Grâce à un budget de 45 millions d'euros, en hausse de 75%, ce dernier entend porter ses acquisitions de 113.000 à 270.000 hectares. "C'est le plus grand musée de France, avec 30 millions de visiteurs sur 800 sites", a souligné M. Borloo en saluant sa "formidable réussite".

Le conservatoire, a-t-il ajouté, "ce n'est pas un sanctuaire". "Sur les terrains acquis, on pêche, on chasse, on cultive la vigne, on élève des huîtres. En revanche, les terrains sont inconstructibles et inaliénables", a-t-il rappelé en se félicitant des collaborations avec les collectivités locales. Il a en particulier rendu hommage au socialiste Michel Vauzelle, président de la région Provence Alpes Côte d'Azur, pour avoir déboursé 4,2 millions d'euros pour aider à l'acquisition de 2.000 hectares en Camargue.

L'ambition est de "renaturer" les côtes et M. Borloo n'a pas exclu de s'en prendre aux "verrues pour réparer".