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La transformation numérique pour accélérer la transition énergétique des entreprises

Publié le 25 novembre 2022

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Dans un contexte où l’alimentation énergétique est critique, il devient primordial pour les entreprises d'accélérer leur transformation numérique. Une façon pour les différentes entreprises, quel que soit leur secteur d’activité, d’atteindre leurs objectifs en matière de transition énergétique.
La transformation numérique pour accélérer la transition énergétique des entreprises - Batiweb

Un nouveau rapport de S&P Global Market Intelligence pour Eaton dévoile les liens entre la transformation numérique et la transition énergétique sur les marchés des bâtiments, des datacenters, de l’industrie et des services publics. Cette étude a interrogé 1001 répondants en Amérique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient.

La numérisation, une prise de conscience mais un manque d’action

 

Dans un souci de transition énergétique, il est nécessaire pour les entreprises d’investir davantage dans la numérisation. Mais les résultats du rapport révèlent que beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine pour les entreprises. En effet, parmi toutes celles interrogées, 77 % sont conscientes qu’elles vont devoir abandonner leurs sources d’énergies actuelles. Et seule la moitié d’entre elles se considèrent aujourd’hui dans la phase « d’exécution » de la transformation numérique. 47 % envisagent de le faire, et 3 % n’ont pas encore la moindre stratégie en tête.

Une volonté de bien faire mais encore beaucoup d’efforts restent à accomplir pour les entreprises qui souhaitent réduire leur consommation énergétique. Retards, difficultés ou manque total de stratégie numérique, tous ces éléments ne sont pas passé inaperçu aux yeux d’Aravind Yarlagadda, vice-président exécutif et directeur du numérique chez Eaton : « Nous avons identifié une lacune majeure dans la façon dont les entreprises appliquent la numérisation pour atteindre les objectifs de décarbonisation. Cette recherche est un signal d’alarme car elle met en lumière les possibilités pour les entreprises de concentrer leurs investissements et d’avoir un impact plus important », explique-t-il.

Un retard disparate

 

Tous les secteurs n’accusent pas le même retard dans la course à la transition numérique. Par exemple, le secteur du bâtiment ne se trouve pas du tout au même stade d’avancée que celui des datacenters. En effet, ce dernier a déjà adopté la numérisation et est désormais à la recherche d'opportunités numériques de dernière génération pour moderniser ses opérations ou générer des revenus afin de créer des avantages concurrentiels.

A contrario, dans le secteur du bâtiment, les propriétaires de bâtiments sont sceptiques quant à la rentabilité des initiatives en matière de bâtiments intelligents : 52 % des répondants sont préoccupés par le calcul d’une analyse coûts/avantages favorable, et 45 % par l’urgence du manque de cas d’utilisation numérique. Ils sont néanmoins 46 % à considérer le développement durable comme une priorité.

Du côté de l’industrie, le retard de la transition énergétique liée à la numérisation est particulièrement élevé. Cela peut s’expliquer par le fait que le secteur a concentré ses efforts sur d’autres aspects, comme la lutte contre la pénurie de travailleurs qualifiés par exemple. De fait, seuls 24 % des industriels ont cité les préoccupations en matière d’énergie et d’alimentation comme un facteur numérique clé de la transformation industrielle.

Enfin, le secteur des services publics est pour sa part confronté à des changements massifs dans la production énergétique avec l’augmentation des énergies renouvelables, mais également la nécessité d’accroître son intelligence numérique, pour assurer notamment le soutien aux véhicules électriques (VE), via des besoins de chargement des VE des clients (identifiés par 49 % des répondants des services publics), ou des bornes de recharge des VE elles-mêmes (citées par 45 %).

Certains secteurs sont donc bien plus avancés que d’autres en termes de transformation numérique. Mais pour pallier leur retard, certaines entreprises sont déjà passées à l’action. Par exemple, 74 % des sociétés affirment qu’elles sont en train de constituer un personnel qualifié dans le numérique mais qu’elles ont encore de la place pour s’améliorer. Seuls 22 % des entreprises décrivent aujourd’hui leurs capacités internes comme « fortes ».

 

Jérémy Leduc

Photo de Une : Adobe Stock

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