La Fédération française du bâtiment (FFB) a estimé que les objectifs d'économies d'énergie dans le bâtiment adoptés mercredi par le Grenelle de l'environnement ne seraient atteints qu'avec un "soutien financier important". "C'est un plan très ambitieux qui correspond globalement à nos attentes, mais tout cela ne sera possible que si on donne un soutien financier important à nos clients", a estimé la FFB. "S'il n'y a pas de financement on aura fait un joli papier", a-t-elle ajouté.

Pour les logements privés neufs, la FFB juge "un peu irréaliste" l'objectif de consommer 50 kilowatts-heure par mètre carré et par an dès 2012, car "en deux ans on ne peut pas changer la donne". Dans l'ancien, "on n'a pas grand chose de chiffré et c'est pourtant là que se jouera le maximum du coût", ajoute-t-on à la FFB.

Dans les bâtiments publics, la table ronde a "plutôt renforcé l'effort que doit faire l'Etat", qui devra dès 2010 consommer 50 kilowatts-heure par mètre carré et par an, mais "c'est extrêmement ambitieux", a estimé la FFB. La fédération s'est félicitée du lancement d'un "plan de formation" pour les professionnels du secteur.

- La Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) s'est aussi réjouie du plan de formation, dans un communiqué. Les artisans du bâtiment, "prêts à relever le défi", demandent que la TVA à 5,5% soit "pérennisée de toute urgence". Ils veulent aussi que les crédits d'impôts soient "renforcés pour porter sur la main-d'oeuvre et les produits et matériaux", "un prêt à taux zéro dit +prêt vert+" et "un plan recherche et développement sur les produits et techniques innovantes pour le patrimoine ancien".

La Capeb estime que les mesures liées aux économies d'énergies dans les logements "permettraient de créer, à terme, près de 200.000 emplois nets" dans l'artisanat du bâtiment".