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Electricité renouvelable : 46 GW installés en France en 2016

Publié le 10 janvier 2017

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Selon le baromètre de l’association Observ’ER publié ce mardi, la France comptait fin 2016 plus de 46 gigawatts de capacités de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, soit une croissance de 5% toutes énergies confondues. Mais si l’année a globalement été positive, le rythme des installations reste insuffisant pour atteindre les objectifs nationaux, note l’étude. Détails.
Electricité renouvelable : 46 GW installés en France en 2016 - Batiweb
Lors d’une conférence de presse, Frédéric Tuillé, directeur des études d’Observ’ER a commenté l’édition 2016 du baromètre des énergies renouvelables électriques.

Il a notamment affirmé que « 45,82 GW étaient installés à fin septembre 2016 et si on prolonge les tendances, on arrive à 46,5 GW fin 2016 », une évolution qui correspond à une croissance de 5% toutes énergies confondues.

Mais si 2016 a globalement été «une année positive », marquée par l’adoption de la feuille de route de la transition énergétique française jusqu’à 2023 et une simplification administrative pour les énergies renouvelables, le rythme des installations reste insuffisant pour atteindre les objectifs nationaux, note le baromètre.

En effet, alors que la France vise entre 71 et 78 GW de capacités installées à l'horizon 2023, « si on se projetait dans la tendance d'aujourd'hui (...) on n'atteindrait pas tout à fait » le bas de cette fourchette, a remarqué M. Tuillé.

L’éolien et le solaire plus dynamique

L’étude Observ’ER menée en association avec la *FNCCR, indique que l’éolien et le solaire ont su retrouver un rythme plus dynamique de développement.

Avec 11,2 GW de puissance installée, 21 TWh d’électricité, plus de 14 000 emplois et une croissance de 7,8%, l’éolien a confirmé « son rôle de relais de croissance dans les territoires ».

Malgré son dynamisme, l’éolien doit continuer à se réinventer pour atteindre les objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE). Le parc installé doit atteindre 15 GW d’ici à fin 2018, entre 21,8 GW et 26 GW à l’horizon 2023. Pour cela, plus de 1,8 GW devrait être raccordé chaque année, « un rythme annuel jamais atteint par la filière en France », alerte le baromètre. Par ailleurs, la filière doit activement préparer son passage vers le complément de rémunération, qui interviendra dès 2017.

En ce qui concerne la filière photovoltaïque, elle est bien plus « optimiste » quant à son avenir. « Le cadre institutionnel est clairement posé et la PPE donne un cap ambitieux, à la mesure du potentiel du secteur. »

Avec 7 MW de puissance installée, 7,7 TWh d’électricité produite et plus de 8 000 emplois, la filière a enregistré une croissance de 7,1% l’an dernier. Le baromètre estime qu’elle est « un des piliers de la transition énergétique française sans lequel le pays ne pourra pas remplir ses objectifs de 32% d’énergie renouvelable en 2030 ».

Les énergies marines au ralenti

D’autres filières, comme les énergies marines (hydrolien, éolien en mer, etc.) avancent moins vite que prévu, avec des retards annoncés dans l’éolien en mer, ou encore le désengagement de certains grands acteurs, par exemple Areva dans l’éolien en mer, Engie dans l’hydrolien ou encore l’abandon par EDF en 2013 d’un projet de géothermie dans les Caraïbes.

L’hydraulique reste la première source d’énergie électrique renouvelable en France, et est un maillon indispensable de la transition énergétique. Malgré le potentiel de cette énergie, la PPE ne prévoit pas une croissance de grande ampleur. Le texte projette en effet un parc identique à fin 2018 et une croissance qui s’échelonnerait entre 25 800 et 26 050 MW à fin 2023 pour une production évaluée à 62 ou 63 TWh.

Des objectifs ambitieux pour la biomasse

La PPE propose au contraire des objectifs ambitieux à 2023 pour la filière électrique biomasse solide. Fin 2016, le parc français des centrales de cogénération biomasse (production simultanée de chaleur et d’électricité) était de 38 sites pour une puissance de 408 MWe (+ 12% par rapport à 2015). Sept sites sont en construction ou en projet avancé, pour une capacité totale de 220 MWe.

Les déchets urbains renouvelables occupent également une place de plus en plus importante dans la production de chaleur et d’électricité. Avec la loi sur la transition énergétique et la volonté de diviser par deux le stockage en décharge à l’horizon 2025, de nouvelles pistes de valorisation énergétique émergent, comme la filière de combustibles solides de récupération (CSR), dit le baromètre.

La gazéification s’affirme aussi de plus en plus : les déchets de carton, bois et plastique ne sont plus brûlés dans des chaufferies spécifiques mais directement transformés en gaz, pour produire de l’électricité et de la chaleur. Ainsi, si aujourd’hui la puissance électrique raccordée portant sur l’incinération de déchets et le biogaz issu de décharges et de Step (stations de transfert d'énergie par pompage) atteint 41 000 MW, l’objectif pour 2023 s’élève à 78 000 MW.

R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Fotolia

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