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L'Allianz Riviera, un stade à énergie positive sur la Côte d'Azur

Publié le 19 septembre 2013

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Pensé dans ses moindres détails pour réduire son impact sur l'environnement, l'Allianz Riviera, nouveau stade multifonctionnel de la ville de Nice, est un modèle d'éco-construction. Inauguré dimanche 22 septembre, l'Allianz Riviera deviendra le premier stade de l'UEFA Euro 2016 à énergie positive.
L'Allianz Riviera, un stade à énergie positive sur la Côte d'Azur - Batiweb

L’Allianz Riviera est planté au sein de l’Eco-Vallée de la plaine du Var, à quelques encablures de l’aéroport international Nice Côte d’Azur. Cette enceinte, d’une capacité de 35 000 à 45 000 spectateurs et d’une superficie de 54 000 m² s’inscrit au cœur d’une zone d’aménagement de 14 hectares. C’est le 1er août 2011 que débute ce chantier titanesque, avec le terrassement. En novembre 2011 commence l’édification de la structure de béton. En total, 80 000 m³ de béton auront été nécessaires. L’enveloppe du stade est composée d’une charpente mixte bois-métal tridimensionnelle recouverte de toiles PVC et ETFE et d'une centrale photovoltaïque. La réalisation de la charpente composée d’épicéa (4 000 m3) et d’acier (2 840 tonnes) a nécessité 40 000 heures de travail en atelier.
 

Cette charpente, abritant les tribunes du stade est constituée de poutres en bois lamellé-collé sur l’intrados et d’une ossature métallique tridimensionnelle sur l’extrados. Du fait de son architecture, de sa conception et de sa mise en œuvre, cette ossature métallique représente un véritable défi qu’a réalisé le charpentier SMB. L’ensemble métallique, composé de 3300 tonnes d’acier, de plus de 115 000 pièces et 100 000 boulons, forme une figure courbe et légère qui s’élève jusqu’à 30 mètres de hauteur au-dessus de la pelouse du stade. Rappelant le mouvement naturel d’une vague, l’architecture du stade s’insère dans le paysage des collines niçoises.

L’Allianz Riviera a été entièrement conçu en utilisant au maximum les ressources naturelles et renouvelables. Ce projet a eu recours à l'utilisation massive du bois structurel (3 100m3), à la géothermie pour produire chaleur et fraîcheur, à la ventilation naturelle, à la récupération des eaux pour l'arrosage de la pelouse et l'alimentation des sanitaires et la mise en œuvre d'une centrale photovoltaïque constituée de plus de 4 000 panneaux solaires (environ 7 000 m²) de fabrication européenne.
 

En mars 2013, démarre la pose de la membrane de couverture en ETfE, ethylène tétrafluoroéthylène (mélange de téflon et d’éthylène aux propriétés anti-adhérentes). Celle-ci recouvre la totalité de la façade ainsi que les béquets intérieurs. Avec cette solution, les architectes ont pris le parti de la transparence : gommer au maximum la frontière entre intérieur et extérieur, offrir des vues, et faire rayonner le stade la nuit. Cette enveloppe autorise la diffusion d’une lumière naturelle, jamais éblouissante, qui, la nuit, diffuse les lumières du stade. La charpente est visible depuis l’extérieur : entre l’ETfE et la résille de bois s’instille ainsi une alternance d’ombre et de lumière.

En mai 2013, 7 000m² de panneaux solaires sont intégrés à la membrane d’étanchéité du toit, grâce à la solution exclusive et innovante d’EDf ENR : AlkorSolar. Un projet solaire d’envergure qui fait de l’Allianz Riviera le premier stade de l’Euro 2016 à énergie positive. Le 1er juillet 2013, l’enceinte se pare de son nouveau nom : Allianz Riviera. L’installation des 35 624 sièges a débuté le 8 juillet 2013 à raison de 1 200 sièges posés en moyenne chaque nuit, par une équipe de 81 personnes. 25 mois après le début des travaux, le stade n'attend aujourd’hui plus que le public.

B.P

Crédit photos : © F. Vigouroux, VINCI

Le chantier en chiffres :

• 11 grues
• 9 000 tonnes d’acier
• 80 000 m 3 de béton essentiels à la construction de l’édifice
• 142 496 boulons nécessaires à l’accrochage des sièges
• 35 624 sièges
• Le toit culmine à 42 m de hauteur
• 9 300 m² de gazon
• 4 000 panneaux solaires
• 4 bassins situés permettant la récupération de 7 000 m3 d’eau de pluie/an
• 3 000 tonnes d’émission de CO2 ont été évitées grâce à l’utilisation de bois dans la charpente (l’équivalent de 3 000 allers-retours Nice-New York)
• La démarche d’éco-construction a permis la valorisation de 40 % des déchets inertes de chantier, la valorisation des 200 000 m3 de matériaux extraits du site.

Les acteurs de la construction :

Maîtrise d’ouvrage : Nice Eco Stadium
Maîtrise d’ouvrage déléguée : ADIM Côte d’Azur
Maîtrise d’œuvre Architecte : Wilmotte & Associés SA
Ingénierie bâtiment (stade) : Egis Bâtiment
Ingénierie infrastructure VRD (voieries et réseaux divers) : Egis france
Bureau de contrôle : Bureau Véritas
Coordinateur sécurité : Bureau Véritas
Coordinateur SSI (système de sécurité incendie) : PCA Sud-Est
Le constructeur est un groupement de 10 entreprises, piloté par Dumez Côte d’Azur (VINCI Construction france) :
- Terrassements, gros œuvre, corps d'état secondaires et architecturaux, VRD, accès, pelouse, couverture, espaces verts : Dumez Côte d’Azur/Triverio Construction/GTM Sud/Campenon Bernard Sud Est/GTM TP Côte d’Azur/Garelli Travaux Publics
- Charpente : fargeot Lamellé Collé/SMB - Électricité (courants fort et faible, éclairage), plomberie, CVC (climatisation, ventilation, chauffage) : Établissements Jean Graniou/Lefort francheteau

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