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Le bâtiment intègre le développement durable

Publié le 30 octobre 2006

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Economies d'énergie, préservation de l'environnement, directives européennes: le bâtiment doit désormais intégrer la notion de développement durable et appliquer des réglementations thermiques qui devraient réduirent par quatre les émissions de CO2 à l'horizon 2050.
Outre la protection de la nature et singulièrement la couche d'ozone, ces nouvelles réglementations visent à maîtriser la consommation d'énergie, un enjeu majeur lié à la raréfaction des ressources en énergies fossiles et l'augmentation de leurs prix.
"C'est un défi majeur pour les entreprises" du secteur qui doivent "renforcer leurs compétences et en acquérir de nouvelles", reconnaît la Fédération française du bâtiment (FFB). A lui seul, le bâtiment représente 46% de la consommation d'énergie et 25% des émissions de gaz à effet de serre (CO2). Enjeu de la mise en place d'une réglementation thermique: réduire les dépenses d'énergie. Sur une base 100 en 2000, la consommation en énergie des logements, atteignait presque 300 avant 1974, elle était de 75 en 2005 et doit passer à 25 en 2050, selon les données du cabinet d'ingénieurs conseils Bastide et Bondoux.

Applicable aux permis de construire déposés à partir du 1er septembre 2006, la RT2005 (réglementation thermique 2005) prévoit "20% d'économie d'énergie" de mieux qu'en 2000 "sur la facture finale", résume Jacques Bondoux, ingénieur en conseil thermique. Elle impose trois exigences: la consommation d'énergie doit être inférieure à une consommation de référence, la température en été doit être inférieure à une température de référence et des performances minimales sont requises pour l'isolation, la ventilation, le chauffage...

"Pour améliorer de 15% la performance énergétique, nous avons un niveau de consommation d'énergie maximum à ne pas dépasser établi dans huit grandes zones climatiques sur tout le territoire", précise Antoine Desbarrières, président de Cerqual (société de certification).

Le constructeur peut agir sur le bâti - isolation, perméabilité, apports solaires - et sur les systèmes - chauffage, ventilation, éclairage, eau chaude sanitaire, refroidissement. Il s'agit d'augmenter les épaisseurs d'isolants, prévoir des menuiseries extérieures et intérieures plus efficaces, des double vitrages, diminuer les déperditions par la ventilation mécanique, la mise en place de systèmes performants de chauffage et d'eau chaude.

Si les énergies classiques sont toujours utilisées, la RT2005 encourage le recours aux énergies renouvelables: solaire, aérothermique, géothermique. La réglementation répond aussi à une sensibilité croissante à l'écologie des futurs propriétaires -9 Français sur 10 se disent "préoccupés" par l'environnement- qui ont poussé les constructeurs à prendre des mesures pour réduire leurs factures d'énergie, mais avec un surcoût à la construction acceptable.

Ainsi, pour une maison individuelle de 100 m2, l'Union nationale des constructeurs de maisons individuelles (UNCMI) s'engage à une diminution des factures d'énergie d'un tiers, soit un gain d'environ 250 à 300 euros par an pour un surcoût entre 3 et 5% à la construction selon les techniques, "amortissable en 5 à 7 ans", assure Jacques Bondoux. Bouygues Immobilier s'est ainsi engagé le premier, pour la totalité de ses programmes de logements, sur une certification "Habitat et environnement" délivrée par Cerqual qui assure 10% d'économie sur les charges.

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