Le plan d'élimination des déchets du Conseil général des Bouches-du-Rhône annulé
Ce plan était soutenu par le président du conseil général et candidat socialiste à la mairie de Marseille Jean-Noël Guérini face à l'incinérateur en construction défendu par l'actuel maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin.
Le deuxième motif d'annulation concerne "l'insuffisance de précisions sur la localisation exacte des installations" de traitement des déchets prévues par ce plan - usines de méthanisation et de compostage -, a indiqué le président de la chambre. "Nous avons des déclarations d'intention de communautés de communes mais pas d'engagements fermes sur la localisation exacte de ces installations", a-t-il ajouté. Le conseil général a indiqué dans un communiqué qu'il "fera appel de cette décision".
Interrogé, Jean-Noël Guérini s'est dit "étonné" de cette décision et a refusé de la commenter davantage. M. Guérini avait surpris les opposants à l'incinération en déclarant le 8 septembre, en annonçant sa candidature à la mairie de Marseille, que l'incinérateur "sera construit au moment des élections. Ce serait un coût faramineux de le remettre en cause".
Mercredi, il a refusé de dire s'il reviendrait sur le choix de l'incinérateur en cas d'élection. "Si je suis élu, je déciderai avec l'ensemble de mes élus la stratégie à arrêter en prenant en compte les aspects de santé publique et financiers", s'est-il borné à déclarer.
Voté le 30 janvier 2006, le plan départemental d'élimination des déchets voulait réduire d'au moins 5% le volume d'ordures ménagères produites d'ici 2015, augmenter la part du recyclage de 9% et développer le traitement par compostage et méthanisation. Deux millions de tonnes sont générées chaque année dans les Bouches-du-Rhône dont 900.000 tonnes d'ordures ménagères, selon des chiffres du conseil général.
L'incinérateur construit par la communauté urbaine de Marseille doit traiter 300.000 tonnes de déchets. Il sera doublé d'une usine de méthanisation traitant 110.000 tonnes.