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Les ingénieurs apportent leur pierre à la transition écologique

Publié le 18 septembre 2013

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En intervenant en toute indépendance de jugement à tous les stades de vie d’un projet, tant en France qu’à l’international, l’ingénierie environnementale a acquis un savoir-faire qui la place au cœur des enjeux de la transition écologique, note le Syntec-Ingénierie, qui participe aux travaux de la 2ème Conférence Environnementale les 20 et 21 septembre.
Les ingénieurs apportent leur pierre à la transition écologique - Batiweb

Les nuisances, la pollution, la santé liée à l’environnement, ou encore aujourd’hui la biodiversité et l’acceptabilité constituent autant d’enjeux que l’ingénierie doit intégrer au mieux dans la conception, la réalisation et l’exploitation d’une infrastructure ou d’une installation industrielle.

Dans le cadre de la compétition internationale, la compétitivité d’une ingénierie environnementale française innovante, créatrice de valeur, sera déterminante. Elle a sa place dans tous les domaines d’activité (infrastructures, gestion des territoires, industries, énergie, mines, etc.) en conciliant spécialités thématiques (écologie, paysage, nuisances sonores, pollutions...) et management environnemental (vision intégratrice et multidisciplinaire). Cette démarche d’écoconception est particulièrement nécessaire pour répondre intelligemment à l’exigence réglementaire de la séquence « Éviter-Réduire-Compenser ».

Dans cette optique, l’ingénierie doit veiller à objectiver l’approche des différentes composantes d’un territoire, tous thèmes environnementaux confondus, sans privilégier l’un par rapport à l’autre, tout en veillant à leurs interactions. Son indépendance de jugement est donc fondamentale. En effet, l’ingénierie se doit de faire une analyse factuelle et intégratrice de l’environnement pour dégager une vision systémique du territoire et d’identifier les facteurs clés à intégrer au regard du projet à développer. Cette démarche permet à la fois de garantir la qualité d’un projet et de sécuriser le processus sur le plan réglementaire.

SMART metering dans le cycle de l'eau

La mise en œuvre de la transition écologique doit stimuler l’innovation par la recherche de solutions toujours plus efficientes vis-à-vis de l’environnement et plus compétitives sur le plan économique (économie des ressources). Elle doit également mettre en œuvre de nouveaux processus ou méthodes évaluant les solutions tout au long du cycle de vie d’un ouvrage. Cette approche conduit à faire évoluer les pratiques décisionnelles afin d’anticiper au mieux certaines études (biodiversité par exemple) et de renforcer les analyses multicritères (environnementales, économiques et sociétales). 

À titre d’exemple, la valeur ajoutée de l’ingénierie dans le grand cycle de l’eau se retrouve dans sa capacité à inclure le SMART metering dans les projets, afin d’anticiper et d’atténuer les crises. En effet, le management environnemental de projet induit une vision transversale et doit accompagner tout le processus décisionnel, depuis son démarrage (ouvrage neuf ou modification d’une installation industrielle), pendant sa réalisation, et jusqu’à sa maintenance (vérification de l’efficience des solutions adoptées, retour d’expérience) et sa déconstruction.

En ce sens l’ingénierie environnementale est un partenaire fondamental de la démarche d’éco conception, auprès de l’ensemble des acteurs impliqués, car c’est bien la co-conception, associant l’ensemble des différents acteurs, qui permettra la réussite de la transition écologique.

Les propositions de l’ingénierie environnementale pour accompagner la transition écologique :

Afin de mieux anticiper les opportunités et contraintes environnementales, intégrer l’intervention de l’ingénierie environnementale dès les stades amont d’un projet (infrastructures, industrie, exploitation des ressources naturelles, valorisation/gestion des territoires, etc.).

Afin d’optimiser la prise en compte de l’ensemble des composantes du développement durable tout au long du déroulement du projet, proposer au maitre d’ouvrage de s’appuyer sur les compétences de l’ingénierie en assistance à maitrise d’ouvrage (AMO).

Impliquer les sociétés d’ingénierie environnementale dans l’élaboration des méthodes d’intégration des services éco-systémiques dans les projets.

Favoriser la souplesse contractuelle (tranches conditionnelles, options, marchés à bon de commande) pour :
- mieux adapter les prestations au besoin du client et du projet ;
- contractualiser le suivi environnemental du projet et son bilan.

Sécuriser la réglementation pour faciliter son acceptation :
- en la rendant plus claire, cohérente et ambitieuse en termes d’objectifs ;
- en instruisant les procédures dans des délais raisonnables et unifiés ;
- en s’inspirant des meilleures techniques disponibles et des procédures participatives.

Professionnaliser l’enseignement de la filière ingénierie environnementale :
- mieux impliquer les sociétés d’ingénierie dans les cursus de formation des généralistes et des spécialistes.

Améliorer les définitions des signes de qualité des prestations environnementales.

Inciter plus fortement les pôles de compétitivité à impliquer l’ingénierie environnementale afin de développer les projets et favoriser les solutions innovantes qu’ils peuvent incuber.

Afin de développer l’innovation en matière de transition écologique, inciter les maitres d’ouvrage à intégrer ce critère parmi ceux retenus dans le jugement des offres de marchés publics.

L.P

Image credit: everythingpossible / 123RF Banque d'images

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