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Rénovation énergétique : la FNAIM lance un baromètre trimestriel des DPE

Publié le 05 décembre 2022

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La future interdiction de mise en location des logements G, F et E, instaurée par la loi Climat et résilience, a mis en lumière la question de l’étiquette énergétique des logements. Afin de mesurer l’ampleur de la tâche que peut constituer la rénovation énergétique, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) a constitué un nouveau « Baromètre trimestriel des DPE ». Explications.
Rénovation énergétique : la FNAIM lance un baromètre trimestriel des DPE - Batiweb

Sur les derniers mois, des enquêtes de 60 Millions de consommateurs et d'UFC-Que Choisir ont révélé des défaillances du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE), soumis à de nombreuses critiques après une réforme en 2021. 

Véritable source d’inquiétudes pour les professionnels de l’immobilier et pour les nombreux bailleurs et locataires, la FNAIM présentait ainsi son nouveau « Baromètre trimestriel des DPE », évoqué à l’occasion du Congrès 2022 de la fédération, qui s’est ouvert ce lundi au Carrousel du Louvre. 

 

Une radioscopie du territoire

 

Sa mission ? Établir trimestriellement une radioscopie du territoire pour mesurer l’ampleur de la tâche que peut constituer la rénovation énergétique du parc de logements. 

« Nous proposions aux pouvoirs publics depuis longtemps que soit mise en place une cartographie du DPE à l’échelle des villes. Sans viser encore l'exhaustivité sur toutes les villes, ce baromètre est un bon premier pas », a indiqué Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM. 

Ce dernier permettra aux pouvoirs publics d’établir, en collaboration avec les professionnels de la filière, un plan de rénovation d'ampleur du parc immobilier, et notamment dans les secteurs où c’est le plus nécessaire. « S’il permet un état des lieux à date, son suivi permettra de voir l’évolution des DPE, et donc d’évaluer la réussite du chantier de la rénovation énergétique du parc immobilier français », a précisé Yannick Ainouche, président de la CDI FNAIM.

 

La répartition des logements énergivores inégale sur le territoire 

 

Grâce aux données de l'Ademe, la FNAIM a dressé un panorama complet de la cartographie des DPE en France, à l’échelle régionale et départementale. Et le premier enseignement se résume à la répartition des logements énergivores sur le territoire, particulièrement inégale. 

Si certains territoires, à l’image notamment des départements méditerranéens, ont moins de 10 % de logements classés F ou G, certains territoires ont une part de logements F ou G bien plus importante, et notamment à Paris, qui compte 40 % de logements énergivores, ou encore à Nanterre (50 %) et Épinay-sur-Seine (56 %). 

Selon la fédération, « la typologie des logements, dans l’existant, où l’on trouve le plus grand nombre de logements avec l’étiquette F ou G est également éloquente ». Sans surprise, c’est dans le logement ancien que les DPE les plus énergivores sont répertoriés. « Ce sont essentiellement des maisons, de petite taille, chauffées au fioul et souvent anciennes. La majeure partie de ces logements sont dans le parc locatif, et pour beaucoup en altitude, et mis à part l’agglomération parisienne, des zones où les prix de l’immobilier sont faibles », a constaté Yannick Ainouche. Pendant ce temps, du côté des logements neufs, tous ou presque ont des étiquettes A, B ou C .

 

 

Engager dès aujourd’hui une rénovation d’ampleur ? 

 

Afin de répondre aux enjeux de la rénovation sans risquer une sortie massive de logements de la location, la FNAIM a proposé une stratégie pour le parc immobilier, qui devrait permettre « de planifier véritablement un effort à la fois efficace écologiquement et soutenable économiquement ».

Parmi les propositions : contractualiser, par le Plan Pluriannuel de travaux en copropriété, l'éradication de tous les logements très énergivores du parc collectif privé ; organiser la solidarité entre copropriétaires en rendant opposable le DPE collectif ainsi que créer les conditions d’une éradication de tous les logements très énergivores. 

« Ces solutions devraient permettre une rénovation ambitieuse de l’ensemble du parc immobilier français », a résumé Jean-Marc Torrollion. « Les professionnels de l’immobilier sont prêts, aux côtés des pouvoirs publics, à engager ce chantier et accompagner les propriétaires sur ce chemin », a-t-il conclu.

 

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Marie Gérald 

Photo de Une : Adobe Stock

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