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Ces algues qui transforment la pollution en énergie... au dessus de routes

Publié le 19 novembre 2014

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Sur la rampe du Pont Buttin, au cœur de Genève en Suisse, a été installé un photobioréacteur pour la culture d’algues en milieu clos. Mis au point par l'entreprise franco-néerlandaise, The Cloud Collective, ce système prototype de capture des gaz carboniques émis par les voitures et camions a pour finalité de générer de l’électricité verte ou encore de créer du biocarburant et de la matière pour des médicaments, des produits de beauté, voire de la nourriture. Explications.
Ces algues qui transforment la pollution en énergie... au dessus de routes - Batiweb

Le milieu urbain est perçu par beaucoup comme un espace hostile à la nature, voire un milieu anti-nature. Une firme franco-néerlandaise vient à nouveau démentir cette réputation.

Sélectionnée pour exécuter l'un des treize jardins du festival « Genève, ville et champs », qui se concentre sur la co-habitation de la ville et la nature, The Cloud Collective a du surprendre plus d'un passant en installant sur le Pont Buttin, au cœur de la ville suisse, un système prototype de capture des gaz carboniques émis par les véhicules. Mais des panneaux, disposés le long du trottoir du pont routier, sont là pour leur exposer le fonctionnement de l’installation mécanique, presque industrielle.

Comment fonctionne une ferme d'algues urbaine ?

Il ne s’agit pas d’une simple machine mais d’un lieu de culture d’organismes. Le système de tubes dans lequel circule un liquide verdâtre est, en réalité, un photobioréacteur pour la culture d’algues en milieu clos. Au même titre que les plantes, les algues génèrent en effet de l’énergie et de l’oxygène en réagissant par photosynthèse avec la lumière du soleil et le gaz CO2 (dioxyde de carbone) présent dans l’environnement.
 

Placé là où la concentration de CO2 est importante, du fait des rejets de gaz d’échappement produit par les véhicules, le système de captage composé de tubes transparents, fait circuler le liquide composé d’algues, lequel est relié à des systèmes parallèles de filtres, de pompes et de panneaux solaires. Les algues prolifèrent ainsi dans les tubes tout en filtrant l’air avant d’en être extraites puis utilisées à des fins diverses, comme pour la production de biocarburant, de composés médicamenteux, de produits de beauté, ou encore de nourriture.

Si ce photobioréacteur n'est utilisé pour l'heure qu'à des fins expérimentales, The Cloud Collective peut d'ores et déjà se réjouir d'avoir relever le défi qu'elle s'était fixée : « transformer cette ingratitude (du viaduc sur la route du Pont Buttin) en opportunité et prouver que ce paysage pourrait jouer un rôle très important dans la production d’aliments et dans la fabrication de biomasse.»

A. LG
© O.Arandel et The Cloud Collective  

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