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Essonne : un immeuble à vendre pour un euro symbolique

Publié le 18 avril 2014

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Une tour de 23 étages, datant des années 1960, a été mise en vente par le bailleur social Immobilière 3F. Située à Vigneux-sur-Seine, dans l'Essonne, cette tour appartient à un ensemble de sept tours vétustes, dont trois ont déjà été démolies. L'éventuel repreneur aura de lourds travaux à prévoir pour sa réhabilitation, d'où le prix...un euro symbolique.
Essonne : un immeuble à vendre pour un euro symbolique - Batiweb

Il ne s'agit ni d'une blague, ni d'une arnaque. Le bailleur social Immobilière 3F a mis en vente sur son site Internet une tour de 23 étages, comportant 120 appartements, datant des années 1960...pour un euro seulement. 

La tour 27 situé à Vigneux-sur-Seine, appartient à un ensemble de 7 tours qui devaient disparaître. « La démolition de la tour 27 était prévue en 2006. Néanmoins, l'idée de la conserver s'est progressivement imposée, du fait de ses réelles qualités sculpturales et esthétiques, en tant que repère historique représentatif de l'urbanisme vertical des années 1960 », précise l'annonce du bailleur social.

Symbole architectural du quartier, cet immeuble de grande hauteur (IGH) a été conçu par l'architecte Raymond Lopez. Il est même « visible depuis l'avion lorsqu'on atterrit à l'aéroport d'Orly», d'après Pierre Paulot, directeur de l'architecture et du développement chez Immobilière 3F.

Désamiantage, habillage et restructuration à prévoir

Les habitants y sont également restés très attachés, selon la mairie de Vigneux, même si « ce sont des bâtiments qui sont arrivés au bout de leur vie, ils tombent en désuétude, coûtent cher à entretenir », selon Héloïse Dubois, en charge de l'urbanisme dans la commune.

Le bailleur social se dit ouvert à toutes les propositions, hormis des offres de HLM. L'organisme « attend un programme alternatif, pas de logements sociaux, mais des ateliers-logements ou du coworking par exemple », explique Pierre Paulot.

Si la cession est gratuite, le repreneur devra considérer les coûts de réhabilitation nécessaires: « il s'agit d'un projet où on déstructure et où l'on restructure... C'est le promoteur qui prend en charge les coûts de désamiantage, d'habillage, de restructuration complète », précise Héloïse Dubois.

Un jury réunissant le bailleur social et la mairie devrait décider de la pertinence des offres. La tour, elle, serait disponible fin 2016, le temps de reloger la centaine d'habitants qui y vivent encore.

C.T (avec AFP)
© cristovao31 - Fotolia.com

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