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La baisse des APL, une mesure d’économie préjudiciable pour les ménages

Publié le 07 septembre 2017

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En juillet dernier, Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, annonçait une réforme visant à baisser les aides personnalisées au logement de 5 euros par mois dès octobre prochain. Une initiative inquiétante pour les organisations représentant les bénéficiaires des APL. Leurs préoccupations semblent finalement avoir été entendues par le sénateur Philippe Dallier, qui estime que cette réforme constitue « la moins bonne mesure d’économie possible ».
La baisse des APL, une mesure d’économie préjudiciable pour les ménages - Batiweb
S’il est une réforme qui fait couler beaucoup d’encre, c’est bien celle qui concerne la baisse des aides personnalisées au logement ! Dès octobre prochain, 6,5 millions de ménages bénéficiaires devraient ainsi perdre 5 euros par mois sur leurs APL, comme l’a annoncé le ministre Jacques Mézard le 22 juillet dernier.

Et alors que les Français faisaient part de leurs inquiétudes, le gouvernement, lui, a préféré se dédouaner de toute responsabilité, rejetant la faute sur son prédécesseur, et inversement. Une ‘’guerre’’ bien éloignée des préoccupations réelles des ménages, qui avaient fait part de leurs désillusions par l’intermédiaire de différents organismes, dont la fondation Abbé Pierre.

Un sénateur pour porte-parole

Leurs plaintes semblent pourtant avoir bel et bien atteint les sphères politiques, comme l’a fait savoir le sénateur Les Républicains Philippe Dallier. En août, ce dernier n’a pas hésité à qualifier la réforme annoncée par Jacques Mézard de « moins bonne mesure d’économie possible », rappelant que le montant de 5 euros par mois « est loin d’être anodin pour les ménages modestes ».

S’adressant aux membres de la commission des Finances du Sénat, Philippe Dallier a également évoqué l’abattement de deux euros qui avait été envisagé par le gouvernement Hollande à l’été 2016, qui a « probablement été pris en compte pour construire le budget de 2017 ». L’absence de cette mesure des débats parlementaires démontre cependant « que le gouvernement y avait déjà renoncé », d’après le sénateur de Seine-Saint-Denis.

« Plus globalement, il faut repenser la politique d’accès au logement dans son entier afin de permettre aux foyers les plus modestes de se loger correctement », recommande-t-il. « Y compris dans les zones tendues, tout en assurant un système soutenable pour les finances publiques et dans un contexte de contrainte budgétaire indéniable ».

F.C (avec AFP)
Photo de Une : ©Fotolia

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