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Travail illégal : une enquête ouverte sur un chantier des JO de Paris 2024

Publié le 15 juin 2022

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Une enquête a été ouverte mercredi dernier par le parquet de Bobigny pour des soupçons de travail illégal sur le chantier du Village des Athlètes des Jeux Olympiques de Paris 2024. En mars, l’inspection du travail avait reçu un signalement de la part de la CGT, ayant constaté la présence de travailleurs sans papiers.
Travail illégal : une enquête ouverte sur un chantier des JO de Paris 2024 - Batiweb

Les chantiers des Jeux Olympiques de Paris 2024 sont décidément semés d’embûches. Après un accident impliquant un ouvrier en janvier, des contestations écologistes, et la menace inflationniste, une enquête a été ouverte mercredi dernier pour suspicion de travail illégal sur le futur Village des Athlètes, censé accueillir 10 000 sportifs de haut niveau dans deux ans.

Cette enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny après un signalement de la CGT, ayant découvert sept ouvriers sans papiers sur le chantier en mars. Une information rapportée au service de contrôle de la direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS), qui aurait impulsé l’enquête, prise en main par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

« Les travailleurs sans papiers étaient employés par une société sous-traitante, dont les ramifications et l'implication vont au-delà des chantiers des JO », rapporte l’AFP.

 

Des contrôles renforcés sur fond de pénuries de main d’œuvre

 

L’enquête concerne « l’emploi d’étrangers sans titre », « le recours au travail dissimulé », et « l'exécution en bande organisée d'un travail dissimulé ». Si les faits sont avérés, il s’agirait d’une bavure, alors même que les chantiers des Jeux Olympiques de Paris 2024 se veulent exemplaires, et que des contrôles stricts y régulièrement effectués, avec une centaine de contrôles depuis l’ouverture des chantiers.

Bernard Thibault, ex-secrétaire général de la CGT, soulignait en mars dernier le risque de tentation du travail illégal par les pénuries de main d’œuvre qui ont cours dans le BTP : « On sait que l'ensemble de la filière est en sous-effectif, et qu'inévitablement certains vont tenter d'employer de la main d'œuvre immigrée dans l'illégalité », avait-il souligné.

« Nous allons saisir l'ensemble des maîtres d'ouvrage pour leur rappeler leurs obligations », avait de son côté réagi la Solideo, chargée de construire ou rénover une soixantaine d'ouvrage pour les JO de Paris 2024.

 

Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock

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