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La filière des matériaux de construction s'ouvre aux femmes

Publié le 02 novembre 2009

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Entrée chez CEMEX France en mai 2008, Sylvie Bernard est l'une des trois femmes du groupe à la tête d'une centrale à bétons. Portrait.
La filière des matériaux de construction s'ouvre aux femmes - Batiweb
Dans la filière depuis plus de 23 ans, Sylvie Bernard connaît son métier. Depuis 1998, elle est à la tête de la centrale de Molières-sur-Cèze (Gard), site intégré en mai 2008 au sein de CEMEX France. « J'ai débuté en 1985 dans l'entreprise familiale spécialisée dans la fabrication et le transport de béton », précise Sylvie Bernard.

« <>Au départ, je donnais un coup de main pour des tâches diverses : manutention, facturation.... En 1998, la société est acquise par le groupe SN Sneb et j'ai alors travaillé à temps plein à la centrale. Et lorsque CEMEX a racheté l'unité de production, le groupe a misé sur mes compétences et sur ma connaissance du marché local. Nous sommes maintenant deux sur le site à nous occuper de toute la chaîne de production (approvisionnement en matières premières, fabrication, maintenance, sécurité, environnement, relations clients, facturation ...) ».

Une tendance qui s'accentue

« Au début, il faut savoir s'imposer », confie Sylvie Bernard, « il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds vis-à-vis des clients et de certaines entreprises. Je trouve que les femmes ont moins le droit à l'erreur, j'ai le sentiment que l'on nous juge plus facilement». « Comme dans les granulats, la filière béton s'ouvre progressivement aux femmes »,observe Annick Dumont, directrice des ressources humaines du groupe.

CEMEX compte actuellement 3 femmes responsables de centrales à bétons. Le phénomène s'accentue au fur et à mesure que les conditions de travail deviennent meilleures : l'automatisation des tâches rend le métier moins dur même si certains travaux de maintenance et d'entretien peuvent encore s'avérer pénibles. « Nous constatons également l'évolution des mentalités, aujourd'hui, les hommes reconnaissent les compétences des femmes à des postes qui leur étaient traditionnellement réservés », ajoute Sylvie Bernard.

« Durant toutes ces années, j'ai rencontré plusieurs fois des opportunités pour exercer d'autres métiers, mais ce travail me passionne. Je ne peux pas m'enfermer dans un bureau ! Il faut que je sois sur le terrain au contact des chauffeurs et de mes clients », conclut Sylvie Bernard. « L'important, c'est de toujours venir le matin avec le sourire. Le jour où on ne l'a plus, il faut changer de travail... ».

Bruno Poulard

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