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Bercy-Charenton : les ambitions du projet réduites de moitié

Publié le 25 avril 2022

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Le quartier de Bercy-Charenton fait peau neuve. En effet, face aux attentes des habitants et à l’urgence climatique, le premier projet urbain, imaginé en 2009, ne répondait plus aux exigences d’aujourd’hui. Ainsi, le 21 avril, six grandes orientations ont été présentées pour réévaluer ce projet d’aménagement qui devrait désormais accorder une plus grande place à la biodiversité et à la sobriété énergétique.
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Le projet d’aménagement du nouveau quartier de Bercy-Charenton est l’une des dernières friches à aménager de Paris. Couvrant près de 80 hectares, ce secteur au sud du 12ème arrondissement de Paris, situé entre Charenton-le-Pont, la Seine et le Bois de Vincennes, s’apprête a se transformer. 

En concertation avec les habitants de Paris et des communes limitrophes, ce projet a pour objectif d’accueillir environ 3 500 habitants et 3 900 emplois, et de créer près de 12 000 m2 d'équipements publics.

Un projet plus vert et moins dense 

 

Imaginé en 2009 sous le précédent maire de Paris, Bertrand Delanoë, ce projet d’aménagement urbain, sera deux fois moins dense qu’ « initialement prévu », à savoir « sans immeuble de grande hauteur », a annoncé jeudi Emmanuel Grégoire, le premier adjoint socialiste de la maire Anne Hidalgo, lors d’une conférence de presse. 

« Il n'y aura aucun bâtiment de plus de 50 mètres de haut et la surface totale construite diminuera de moitié, passant de 500 000 m2 à 230 000 m2 », a t-il assuré, notamment en raison de la création d’un parc d’au moins 3 hectares à la place d’immeubles, initialement priviliégiés. Résultat, le projet ne prévoit plus que d'accueillir 3 500 habitants au lieu des 9 000 prévus en 2018, a indiqué le bras droit d’Anne Hidalgo, soulignant que 2 200 de plus « pourraient être à terme logés dans des bureaux réversibles ». Avec cette refonte, Bercy-Charenton « devrait coûter moins cher » à la Ville, avec 150 millions de déficit au lieu de 200 millions dans le projet d’origine.

Juste à côté, une ancienne gare de marchandises, aujourd'hui désaffectée, sera elle finalement conservée dans un esprit de « préservation totale de l'héritage ferroviaire », a souligné Emmanuel Grégoire.

Présente lors de la conférence, Emmanuelle Pierre-Marie, maire EELV du 12ème arrondissement, s'est félicitée de « l'absence d'immeuble de très grande hauteur » qui a « permis de trouver des consensus ». « C'est une concession du groupe communiste, sinon il n'y avait rien », a quant à lui réagi Nicolas Bonnet-Oulaldj, chef des élus communistes parisiens et élu du 12ème arrondissement. De son coté, l’opposante LR, Valérie Montandon notait que « les immeubles prévus atteignent tout de même 50 mètres et sont très concentrés, ce qui préfigure de véritables îlots de chaleur urbain », bien que « l'abandon des immeubles de grandes hauteurs de 180 mètres de haut est une avancée indéniable », déclarait-elle.

Les travaux de ce projet, qui vise notamment à désenclaver la « zone coincée » entre les rails menant aux gares de Lyon et Bercy, doivent désormais débuter « au mieux » en 2025, pour des livraisons prévues entre 2028 et 2030, a indiqué M. Grégoire. Une concertation publique est par ailleurs prévue dès juillet 2022.

 

Marie Gérald (avec l'AFP)

Photo de Une : ©Loukat-Leclercq Associés

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