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Ville du futur : à chacun sa méthode

Publié le 30 septembre 2022

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D’après l’ONU, près de 70 % de la population mondiale vivra en ville en 2050, contre 55 % aujourd’hui. Cette donnée annonce le changement d’une ère dans le domaine de la construction. Les pays du monde entier vont devoir repenser leur façon de construire pour répondre aux défis à venir. La France a déjà entamé ces transformations, mais qu’en est-il des autres pays ? PlanRadar a mené l’enquête en se concentrant sur 12 États à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et le Moyen-Orient.
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Avec une population mondiale grandissante et les défis économiques, sociaux, énergétiques et environnementaux qui s’annoncent, chaque pays du monde va devoir repenser la construction de ses infrastructures. 

Pour savoir quelles sont les priorités de ces États et ce qu’ils ont envisagé pour l’habitat et les bureaux de demain, PlanRadar, la première plateforme européenne de digitalisation des projets de construction et d’immobilier dans le Cloud, a étudié les principales tendances de construction de 12 pays à travers le monde. 

Les pays concernés sont l’Allemagne, l’Autriche, les Émirats Arabes Unis, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Slovaquie.

Optimisation et réduction de l’impact carbone de la construction

 

Avec près de 40 % des émissions de CO2 émises dans le monde, le secteur du bâtiment a une part de responsabilité non négligeable dans le réchauffement climatique. Voilà pourquoi la majeur partie des pays étudiés s’accordent à dire que la question environnementale est une tendance moteur pour l’avenir du secteur. Ainsi, tous les pays à l’exception des États-Unis et de la Hongrie, estiment qu’atteindre la neutralité carbone dans le secteur de l’habitat est un levier prioritaire.

Pour y parvenir, les pays concernés misent sur une réduction des émissions de CO2 au cours du processus de construction, et envisagent d’accélérer l’intégration des énergies renouvelables dans les bâtiments. Comme la pose de panneaux solaires ou encore l’installation de pompes à chaleur géothermiques.

Pour réduire les émissions de CO2, il est également possible de développer la piétonnisation dans les villes. 10 pays sur 12 considèrent cette option comme une tendance forte et y voient une mesure efficace pour réduire l’utilisation de la voiture. Seuls la Pologne et les États-Unis ne semblent pas considérer le potentiel piétonnier comme une bonne pratique pour rendre l’urbanisation plus durable.

La plupart des pays ont pris conscience de l’importance de réduire l’impact carbone du secteur de la construction, mais tous n’ont pas en tête les mêmes méthodes pour y parvenir. 

Source : PlanRadar

Faire du neuf avec du vieux

 

Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie considèrent la résilience du secteur de la construction comme une tendance à prioriser. Ils estiment notamment qu’intégrer davantage les nouveaux bâtiments dans leur environnement est un enjeu majeur.

Une résilience qui passe également par la réhabilitation ou la réutilisation de l’existant. Seuls 6 pays sur les 12 estiment cela nécessaire. Cela peut s’expliquer par le fait que la rénovation nécessite des compétences complémentaires à celles nécessaires à la construction neuve. Compétences qui ne sont pas forcément acquises par tous les pays.

Des matériaux futurs divers et variés 

 

Devant l’ampleur de l’impact carbone rejeté par la production de béton neuf, soit près de 7 % des émissions mondiales de CO2 à elle seule, les pays ont tendance à s’orienter vers l’utilisation de matériaux recyclés. Un procédé qui a séduit 7 pays sur les 12 étudiés. Une tendance qui s’accélère et qui permet d’éviter les émissions liées à leur extraction et leur fabrication initiales.

Parmi les matériaux qui suscitent un réel intérêt, on retrouve le bois, le chanvre, et la paille pour la majeure partie des pays. Mais aussi le mycélium (champignons), considéré comme une ressource d'avenir par l’Espagne, l’Italie et la Pologne.

L’Italie est d’ailleurs le pays qui envisage le plus grand nombre de matériaux à utiliser pour la construction. Parmi eux, on peut retrouver le graphène, le nylon régénéré, ou encore le béton renforcé de fibre de carbone.

La France est de son côté le seul pays à considérer le lin comme un matériau d’avenir.

Deux pays sont quant à eux plutôt réticents à l’idée d’expérimenter de nouveaux matériaux. La Hongrie n’envisage pas d’utiliser autre chose que le bois et le bois lamellé-croisé pour ses chantiers de demain. À l’inverse, les Émirats arabes unis ne manifestent leur intérêt que pour les « matériaux intelligents ».

 

Jérémy Leduc

Photo de Une : Adobe Stock

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