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2015, une année en or pour le marché français de la sécurité incendie

Publié le 07 janvier 2016

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Une étude Xerfi révèle que le marché français de la sécurité incendie a connu une forte croissance en 2015, une dynamique qui devrait se maintenir ces prochaines années notamment grâce à une réglementation favorable, la poursuite du retrait des appareils de détection ionique et la relance de la construction neuve. Les experts Xerfi notent toutefois que le secteur n’a que moyennement bénéficié de la loi Morange : en cas de non respect de la part des particuliers, aucune sanction n’est prévue.
2015, une année en or pour le marché français de la sécurité incendie  - Batiweb
En 2015, 10 millions de détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (DAAF) ont été vendus sur le territoire national, portant à 57% le taux d’équipement global et à 6% la hausse de l’activité du secteur de la sécurité incendie.
Cette dynamique devrait se maintenir ces prochaines années avec une croissance de 5% en 2016 et 4% en 2017 pour les entreprises du panel Xerfi.

D’après Xerfi, cette augmentation se doit en partie à la loi Morange relative à l’installation d’au moins un détecteur de fumée dans chaque logement et dont l’objectif est de lutter contre les incendies domestiques et les victimes qu'ils engendrent.

Mais bien que ce facteur de croissance soit considéré par Xerfi, le panel d’experts met en avant que la loi a ses limites. En effet, « il est probable qu’un certain nombre de logements ne seront jamais équipés compte tenu de l’absence de sanction encourue » freinant ainsi la croissance du secteur. 

A cela, s’ajoute le manque de représentativité d’entreprises françaises sur le marché de la sécurité incendie : les importations d’alarmes contre l’incendie et le vol ont « quasiment triplé entre 2013 et 2015. Le poids du marché des DAAF sur l’ensemble du marché de la sécurité incendie est donc finalement assez restreint », explique Xerfi.

L’innovation et les objets connectés, facteurs de croissance

Le marché des objets connectés est promis à une forte croissance dans les années à venir et de nombreux opérateurs se sont déjà lancés dans le développement de nouvelles solutions notamment en matière de sécurité.

« Les consommateurs peuvent être séduits par des produits au design élégant et facilement contrôlables grâce à leur smartphone » indique l'étude Xerfi qui cite l’exemple de Nest-Google. La société propose en effet un détecteur de fumée Wi-Fi permettant de mesurer la fumée, le monoxyde de carbone, la chaleur, etc.

Ces entreprises pourraient rapidement se positionner comme des alliés des personnes qui résident dans leur domicile. Ces innovations devraient concernées, à terme, un large public et plus seulement le marché des particuliers.

Se diversifier pour se différencier

Bien que peu d’entreprises françaises soient présentes sur le marché de la sécurité d’incendie, les experts Xerfi soulignent que la concurrence est rude et qu’il n’est pas toujours facile de se différencier.

« Les acteurs historiquement présents sur le secteur peuvent choisir de capitaliser sur leur marque pour asseoir ou renforcer leurs positions. Ils peuvent également se diversifier en tirant parti des opportunités offertes dans le secteur tertiaire et industriel. »

Ainsi, Xerfi estime qu’une des opportunités du marché réside dans le développement des Smart Buildings et des nouveaux systèmes de gestion technique des bâtiments (GTB) intégrés à ces immeubles intelligents.

Les GTB visent à centraliser dans un même système les informations relatives à l’énergie, à l’éclairage ou à la sécurité pour une meilleure analyse et ainsi procéder à des ajustements automatiques.

« Les équipementiers sont donc en première ligne dans la conception de bâtiments plus intelligents, à l’image de Siemens et de son produit Desigo CC, qui, en combinant les fonctions de sûreté, sécurité incendie, chauffage, ventilation et climatisation, permet aux entreprises de réduire leur facture énergétique tout en améliorant le confort des occupants et en optimisant la gestion des bâtiments. »

En ce qui concerne les professionnels de l’extinction, Xerfi insiste sur le fait qu’ils doivent renouveler leur offre en intégrant par exemple la possibilité de recycler les extincteurs.

Les data centers sont également cités : « Ils sont en plein développement sur le territoire et constitueront un relais de croissance considérable à moyen terme », précise l’étude. Il est urgent de développer « des équipements de détection et d’extinction adaptés, intégrant des solutions d’extinction particulières et des limites en termes d’émissions sonores, entre autres particularités », conclut Xerfi.

R.C

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