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Afpa : « La transition énergétique touche un métier sur deux »

Publié le 23 novembre 2015

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L’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) a repensé son offre de formation afin de répondre aux enjeux de la transition énergétique qui touche aujourd’hui un métier sur deux dans les secteurs du bâtiment, du transport, de l’énergie et de l’industrie. L’initiative prévoit entre autres, la mise en place de modules de perfectionnement de formation continue spécifique sur des périodes de trois jours.
Afpa : « La transition énergétique touche un métier sur deux » - Batiweb
L’Afpa, premier organisme de formation professionnelle, forme chaque année près de 140 000 personnes à 300 métiers. Parmi ces métiers, 150 sont concernés par les enjeux de la transition énergétique ou plutôt « impactés » selon les dires du Président de l’Afpa Yves Barou.

Cette transition ou transformation, touche majoritairement des métiers existants tels que les électriciens, les plombiers, etc., mais elle concerne aussi des nouveaux métiers, a précisé M. Barou lors d’un petit déjeuner avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

L’heure était donc à la refonte de l’offre de formation de l’Afpa pour adapter ces métiers aux enjeux environnementaux notamment au travers de modules de perfectionnement en formation continue spécifique sur des périodes de trois jours.

50 modules seront proposés dans six domaines : le bâtiment (métiers de rénovation et d'isolation), l'énergie (les métiers de l'éolien par exemple, pour lesquels un centre de formation spécifique sera mis en place à Cherbourg), les transports (réseaux de recharges électriques pour les voitures, mais aussi solutions moins polluantes pour l'aéronautique), l'économie du recyclage (tri des déchets), la chimie verte (biocarburants 2e et 3e génération) et les "usines du futur" qui intégreront les nouvelles contraintes dès la conception via notamment les imprimantes 3D.

Trente centres « stratégiques » nationaux, en relation avec des entreprises, les collectivités locales, des pôles de compétitivité et d’autres structures de formation, sont chargés du renouvellement de l’offre pour les filières d’avenir.

Yves Barou appelle les entreprises à ne pas négliger la formation de leurs employés. Certaines entreprises tendent en effet à baisser l’effort de formation du fait de la conjoncture, « ce qui est une erreur » déclare le Président de l’Afpa, d'autant plus que le BTP est « porté aujourd'hui davantage par la rénovation du bâti que par la construction du neuf ».

Bien que la refonte de l’offre de formation ait nécessité un gros investissement, M. Barou déclare qu’ « il ne faut pas couper les budgets d'investissement, ne pas sacrifier l'avenir au présent. Dans certaines formations, on est en avance par rapport à la demande : pour les imprimantes 3D par exemple, on n'a pas beaucoup de commandes ».

Dans le cadre du plan de 150 000 formations prioritaires annoncé par le gouvernement pour 2016, l'Afpa se dit prête à en former 50 000.

R.C (avec Afp)

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