Avec 70 programmes de logements en cours, le promoteur breton fait travailler un grand nombre d'artisans et d'entreprises. Or, si Céléos se montre rassurant à propos de la garantie d'achèvement qui assure la livraison de leurs biens aux acheteurs, quelle garantie les entrepreneurs auront-ils d'être payés pour leurs travaux? On mesure encore difficilement l'ampleur des dégâts collatéraux.

« Hors de question de quitter les chantiers »

Une source proche du dossier apporte une autre réponse : « Partant du principe que les sociétés civiles de construction vente, créées dès lors qu'un nouveau programme est mis en route, ne sont pas dans le périmètre du redressement, les chantiers ne doivent pas être suspendus ».

Un architecte, qui travaille avec Céléos en Bretagne et Normandie, n'est pas de cet avis : « Certes, ces sociétés civiles ne semblent pas être touchées. Mais il y aura une épuration des opérations de construction en cours. Ils préserveront celles qui seront potentiellement rentables ». Lui est tranquille. Il avait pris la précaution de se faire régler les gros dossiers, mais combien sont aussi préservés ?

Cet autre artisan, passé de moins de cinq à plus de dix salariés grâce au développement de Céléos, ne souhaite pas s'exprimer publiquement. Ca ne l'empêche pas de s'interroger sur les conséquences de cette situation pour son entreprise.

Une chose est sûre : « Cette affaire va provoquer un ralentissement, d'autant que la conjoncture n'est pas bonne », confirme l'architecte. Les collectivités locales sont aussi touchées. La ville de Lamballe reporte des projets de lotissements et Paimpol s'inquiète de plusieurs programmes avec des sociétés du groupe.