Alors que six nouveaux facteurs de pénibilité seront applicables dès le 1 juillet 2016, un sondage OpinionWay, réalisé en mars dernier pour le compte HR Consultancy Partners (groupe Ranstad France), révèle que le dispositif pénibilité lancé le 1er janvier 2015 a été mis en œuvre par la plupart des entreprises de l’industrie et du BTP concernées (59%).

En effet, parmi ces entreprises, 88% l’ont adopté ou sont en train de le faire, selon l’étude, publiée jeudi, « un constat qui signale que les entreprises, bon gré mal gré, se sont appropriées le dispositif », signale Stéphane Bes de Berc, directeur général à l’expertise Vie au Travail chez HR Consultancy Partners.

Parmi les quatre facteurs établis en 2015, « le travail de nuit » (61%) et le « travail en équipes successives alternantes » (54%) sont les plus identifiés dans le diagnostic.

Une mise en place non sans difficultés

La moitié des entreprises concernées (51%) ont rencontré des difficultés au moment de la mise en place du dispositif en raison de sa « complexité administrative » (52%), le manque de temps (28%) ou encore le manque de ressources humaines dans l’entreprise.

Parmi les étapes du dispositif les plus difficiles à mettre en place on retrouve en premier lieu « le recueil de données collectives pour évaluer la pénibilité au poste de travail » (38%), suivi de « l’établissement du diagnostic pénibilité » (29%), et de « l’identification des postes potentiellement concernés par un ou plusieurs facteurs » (28%).

« Ces difficultés risquent de se prolonger alors que les entreprises, interrogées en mars, étaient encore loin d’avoir établi les diagnostics pénibilité relatifs aux six nouveaux facteurs applicables à partir du 1er juillet », estime M. Bes de Berc.

6 nouveaux facteurs de pénibilité

Parmi les six nouveaux facteurs de pénibilité que les entreprises devront évaluer avant juillet 2016, le bruit est le plus concerné (54%). On retrouve ensuite la manutention manuelle de charges lourdes (44%), les postures pénibles (43%) et dans une moindre mesure les températures extrêmes (15%) même si elles concernent près d’un tiers des salariés des entreprises.

« Pour autant, 87% estiment que l’évaluation de ces 6 nouveaux facteurs ne nécessite pas d’accompagnement par une structure externe » conclut le sondage.

Méthodologie de l’étude : Etude HR Consultancy Partners – OpinionWay, réalisée auprès d’un échantillon de 503 entreprises de 50 salariés et plus, du secteur Industrie-BTP, du 29 février au 17 mars 2016. Cet échantillon a été constitué selon la méthode des quotas. Les entreprises ont été interrogées par téléphone sous système CATI.

R.C
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