ConnexionS'abonner
Fermer

Dans les Hauts-de-France, le groupe Atlantic investit dans ses sites

Publié le 23 novembre 2022

Partager : 

Visite sur les sites de Merville (59) et de Billy-Berclau (62) du groupe Atlantic. Dans la région Hauts-de-France, le spécialiste en solutions thermiques compte déployer ses capacités industrielles et R&D, par un investissement de 120 millions d’euros sur trois ans. L'objectif étant pour le fabricant de doubler sa production de PAC, alors que le marché continue d’aller de bon train.
Dans les Hauts-de-France, le groupe Atlantic investit dans ses sites - Batiweb

Au Nord, c’étaient les corons, mais avant tout un gisement industriel. Brique rouge et usines continuent de s’entremêler sur le site du groupe Atlantic de Merville (59). Un complexe industriel historique complété en 2016 par l’ouverture d'un nouveau site à Billy-Berclau (62). De quoi renforcer la présence du spécialiste en solutions thermiques dans la région Hauts-de-France, sur les treize usines aujourd’hui implantées.

Vue extérieure sur le site industriel du groupe Atlantic à Merville (59) - Crédit photo : V.K
Vue extérieure sur le site industriel du groupe Atlantic à Merville (59) - Crédit photo : V.K

« À Merville et Billy-Berclau, nous concevons et nous nous occupons du service également, pour les pompes à chaleur et chaudières domestiques », résume Marc Ruzé, directeur industriel pour le pôle pompes à chaleur et chaudières du groupe Atlantic, à l'occasion d’une visite sur les deux sites industriels, ce mardi 22 novembre.

Chacun a sa vocation, celui de Billy Berclau étant tourné vers les grandes cadences de production de chaudières et PAC (90 % environ). Celui de Merville se penche plus vers les plus petites et moyennes cadences (10 % de la production) de chaudières de sols, de produits hybrides (fioul, gaz, etc.), voire quelques PAC. Elle se charge exclusivement de la fabrication du modèle Ixtra M, dont le lancement a été annoncé en septembre. Le site renferme aussi une partie service, dédiée au service d’assistance technique client (SATC). Elle vient en aide aux installateurs face à des pannes d’équipements thermiques par exemple.

 

120 millions d’euros pour accroître les capacités industrielles et la R&D

 

L’activité dans les Hauts-de-France tend à se développer, le groupe prévoyant d’abord d’étoffer ses effectifs de plus de 800 personnes sur les deux sites, visant 300 recrutements de 2022 à 2023. Sans compter le renforcement des partenariats avec les fournisseurs d’Atlantic, en particulier Fujitsu, avec lequel le groupe Atlantic travaille depuis une vingtaine d'années sur la partie échangeurs des PAC.

Mais les investissements massifs dans les équipements industriels est le levier qui attire le plus notre intention. Si à travers son « Plan électronique 2024 », le fabricant prévoyait 4,3 millions d’euros pour sa ligne de production de cartes électroniques à La Roche-sur-Yon afin de compléter ses moyens d’approvisionnement en composants électroniques, les investissement prévus pour Billy Berclau atteignent cette fois-ci les 120 millions d’euros.

Vue d'ensemble sur l'usine de Billy-Berclau du groupe Atlantic - Crédit photo : V.K
Vue d'ensemble sur l'usine de Billy-Berclau du groupe Atlantic - Crédit photo : V.K

120 millions déployés sur trois ans et répartis entre différents postes : machines, lignes, bâtiments, mais également la recherche et le développement sur les produits. Plus concrètement, à Billy-Berclau, se construit « un nouveau centre technique qui sera dédié à la production de pompes à chaleur. On va regrouper sur ce centre technique les équipes projets qui sont aujourd’hui à Merville », détaille Jean-Francis Clément, directeur technique de l’activité domestique du pôle PAC au sein du groupe Altantic.

Il poursuit : « On va continuer à recruter pour atteindre un objectif d’à peu près 200 personnes assez rapidement sur ce centre, qui sera équipé également de moyens d’essai, qui prennent en compte les nouveaux réfrigérants et leurs caractéristiques physiques, en général inflammables, voire explosives. On aura jusqu’à une dizaine de salles d’essai climatiques ». 30 millions d’euros des investissements et 8 000 m2 seront mobilisés pour le nouveau centre de Billy-Berclau, à la fois centré produits et process. Il sera opérationnel pour de premiers essais dès janvier 2024. 

En parallèle, à Merville, deux nouvelles salles du laboratoire acoustique et climatique - appelés LAC -  sont en chantier. L’acquisition de machines est également en cours afin d’optimiser la production de tôlerie en interne, savoir-faire défendu par le groupe Atlantic, que ce soit à Merville comme à Billy-Berclau. 

Robot de presse en tôlerie sur le site Billy-Berclau du groupe Atlantic - Crédit photo : V.K
Robot de presse en tôlerie sur le site Billy-Berclau du groupe Atlantic - Crédit photo : V.K

Sur ce site, « en 2021, on a déjà augmenté nos surfaces de bâtiment de 1 600 m2 pour intégrer des moyens de presse. Et cette presse a vocation à répondre aux volumes croissants côté tôlerie », révèle Olivier Roger, responsable de l’unité de production du groupe Atlantic à Billy-Berclau. « Il faut savoir que c’est beaucoup plus efficace, plus aujourd’hui, qu’une solution traditionnelle de découpe au laser ou de poinçonnage classique. Ça va nous apporter six fois plus que la technologie actuelle », justifie l’intéressé. Le hall dédié à la presse sera développé dans les prochaines années, pour accueillir une bobine de tôlerie, au lieu de traiter celles-ci par série de feuilles.

 

Doubler la production de PAC

 

Autant de moyens pour répondre à l’explosion du marché de la PAC, sur laquelle le groupe Atlantic entend bien surfer. À noter que la solution représente deux-tiers de la production sur les usines de Billy-Berclau et de Merville, contre un tiers de solutions hybrides. Le tout pour un production de 200 000 produits, solutions thermiques et accessoires associés compris. 

« L’objectif à l’horizon 2025, ça va être de doubler la production », annonce Christophe Thébault, directeur de développement marketing du groupe Atlantic. L’industriel compte sur le succès fulgurant de ses produits PAC constaté actuellement à l’international, notamment en Espagne et en Pologne, qui connaissent une croissance « au-dessus de la France », souligne Christophe Thébault. Et d'ajouter : « Historiquement, en PAC, on a un mix qui est de 90 % en France, et de 10 % en international. Là on est à 75 % et 25 %, et sur la fin de l’année ce sera 70 % - 30 % ».
 

Virginie Kroun 

Photo de Une : V.K

Sur le même sujet

PAC : tado° tend à réduire la facture

À l’approche du grand froid, la facture énergétique demeure une préoccupation pour les ménages. Ce à quoi répond le spécialiste de la maison connectée tado°, en sortant deux solutions visant à réduire...

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.