Futuren fait des envieux ! Ce n’est pas la première fois que le groupe est la cible d’un achat. Anciennement Théolia, Futuren est un producteur français indépendant d’électricité d’origine éolienne, présent en Allemagne, au Maroc et en Italie, mais surtout en France, où il avait récemment assuré la mise en service d'un nouveau parc éolien dans l'Aube.

Le groupe avait déjà fait l’objet d’une offre de rachat amicale fin 2013, par la banque australienne Macquarie. Une opération qui avait tourné court, à cause de la contestation de certains actionnaires minoritaires.

L’histoire ne semble toutefois pas se répéter ici. Futuren a annoncé dans un communiqué qu’à l’issue « Du processus d’analyse des options stratégiques et des possibles évolutions du Groupe, la Société et le concert d’actionnaires majoritaires […] sont entrés en négociations exclusives avec EDF Énergies Nouvelles après avoir reçu une offre visant à acquérir une part majoritaire du capital de Futuren ».

Ce concert d'actionnaires majoritaires comporte notamment différents fonds gérés par la société d'investissement Boussard et Gavaudan.

L'accord préliminaire conclu prévoit le rachat de 61,6 % des actions ordinaires et de 96 % des obligations convertibles de Futuren. En cas de réalisation de la transaction, EDF Énergies Nouvelles lancera une offre publique d'achat simplifiée (OPAS) visant l'intégralité du capital de sa cible. L’offre d’EDF s’élève à 1,15 euros par action, soit une prime de 38,6 % par rapport au cours de clôture de Futuren lundi 24 avril au soir, et à 9,37 euros par obligation convertible Océane coupon détaché (soit une prime de 39,7 %).

Si le montant total de l’offre n’a pas été communiqué, à la clôture de la Bourse de Paris lundi 24 avril au soir, le groupe était valorisé à hauteur d’environ 188 millions d’euros.

« EDF Énergies Nouvelles dispose ici d'une belle opportunité d'acquérir un acteur significatif de l'éolien terrestre en Europe, présent dans des pays à fort intérêt stratégique », a souligné son directeur général, Antoine Cahuzac, cité dans le communiqué. Il a également relevé qu'un tel projet s'inscrivait dans la stratégie du groupe EDF, qui souhaite doubler sa part d'énergies renouvelables d'ici à 2030, afin d'assurer sa place d'acteur incontournable du milieu.

F.T (Avec AFP)
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