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Efficacité énergétique : la France en retard pour 51% des Français

Publié le 26 novembre 2015

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Une enquête Harris Interactive réalisée pour SPIE fait le point sur la notoriété et la perception de l’efficacité énergétique en Europe. Les chiffres révèlent qu’en règle générale les Européens se sentent concernés par le sujet notamment lorsqu’il s’agit d’économiser de l’énergie et de ne plus en « gaspiller ». Nombreux sont les interrogés à considérer que les acteurs publics n’en font pas assez pour la transition énergétique et que la COP21 n’apportera pas de réponses concrètes.
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L’enquête SPIE réalisée auprès d’échantillons de 1 000 personnes dans chacun des pays suivants : France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Royaume-Uni, prétend mettre en avant l’opinion des Européens au sujet de la transition énergétique. A quelques jours de la COP21, voici les réponses des interrogés.

Des citoyens concernés par l’efficacité énergétique

La majorité des Français (68%), des Belges (68%) et des Néerlandais (60%) déclare avoir entendu parler de l’efficacité énergétique mais ils sont très peu à savoir de quoi il s’agit précisément, 20% en France et 18% en Belgique.

Les Européens associent l’efficacité énergétique à l’isolation, à l’énergie solaire, aux équipements de basse consommation et aux appareils intelligents de gestion de l’énergie. Que ce soit en France, en Belgique et en Allemagne (52%), au Royaume-Uni (46%) et aux Pays-Bas (46%), il s’agit surtout de ne plus gaspiller.

8 citoyens sur 10 déclarent être attentifs à la réduction des consommations d’énergie à leur domicile : 85% aux Pays-Bas, 88% au Royaume-Uni, 91% en Belgique et même 95% en France et en Allemagne. Cette tendance se confirme surtout au sein des foyers disposant d’un niveau de revenus moyen.

78% des Néerlandais, 70% des Français, 69% des Allemands, 66% des Belges et 56% des Britanniques considèrent que « leur logement est chauffé comme il faut », la température idéale se situant au-dessus de 19° pour l’ensemble des nationalités interrogées.

En ce qui concerne les lieux publics, les Belges (71%) et les Français (69%) sont les plus attentifs à la consommation d’énergie, tandis que les autres pays sont « plus mitigés ». Le chauffage dans les magasins est considéré trop élevé par les Français (67%), l’Allemagne (62%) et les Belges (60%).

Se mobilier pour faire des économies

Tous les interrogés déclarent être prêts à suivre des recommandations pour économiser de l’énergie. Quels facteurs les inciteraient à modifier leur comportement ?

Tous concordent : diminuer leur facture d’énergie est la principale source de motivation. Viennent ensuite les avantages fiscaux particulièrement évoqués par la Belgique (92%), la France (90%), l’Allemagne (89%), et les Pays-Bas (81%). Et enfin, la volonté de contribuer à la protection de l’environnement et « de réduire la pollution autour de soi (de 89% en France à 73% aux Pays-Bas) ». Ils sont 85% en France et 73% au Royaume-Uni à revendiquer une « conscience écologique ».

Réduire les consommations d’énergie dans les bâtiments passerait par l’amélioration de l’isolation (62% en France, 57% en Belgique, 43% aux Pays-Bas), l’installation de dispositifs d’économie d’énergie (53% au Royaume-Uni et en Allemagne, 44% en Belgique) et par la sensibilisation des usagers (53% aux Pays-Bas, 41% au Royaume-Uni).

Neuf Européens sur dix prônent le développement du progrès technique (entre 91% en Allemagne et 95% en France), l’implication des citoyens dans la mise en œuvre de gestes quotidiens (entre 87% aux Pays-Bas et 94% en France) , l’allègement de la réglementation et la mise en place d’incitations financières (entre 73% au Royaume-Uni et 85% en France).

L’Etat n’est pas assez engagé

51% des Français considèrent que leur pays est en retard en matière d’avancée sur l’efficacité énergétique. Les Allemands au contraire pensent à 52% que leur pays est en avance. Les Belges, les Néerlandais et les Britanniques estiment de leur côté que leur pays se situe dans la moyenne.

Parmi ceux qui considèrent que leur pays est en retard, 84% des Britanniques, 86% des Néerlandais, 91% des Belges, 93% des Allemands et 94% des Français expliquent la situation par « une volonté politique insuffisante de faire de l’efficacité énergétique une priorité ».

D’ailleurs, dans tous les pays, « les particuliers et les collectivités locales sont considérés comme les acteurs les plus mobilisés en faveur de l’efficacité énergétique », précédant ainsi les entreprises, l’Etat et ses administrations.

La COP21 est-elle connue de tous ?

78% des Français déclarent en avoir entendu parler contre 59% des Allemands, 45% des Belges, 37% des Néerlandais et 34% des Britanniques.

50 % des Français, 30 % des Allemands, 20 % des Belges 26 % des Néerlandais et 19 % des Britanniques déclarent voir précisément ce dont il s’agit.

« Créer un élan collectif, mobiliser les pays sur le réchauffement climatique, communiquer sur ce sujet et sensibiliser les citoyens » sont les enjeux de la COP21 les plus cités par les intérrogés.

Pour autant, ils sont une minorité à considérer que l'événement va permettre d'apporter des réponses concrètes à l'enjeu de transition énergétique. 

« Beaucoup d’enseignements, dont certains sont très encourageants, peuvent être tirés de cette large étude », observe Gauthier Louette, président-directeur général de SPIE. « Cependant, le fil conducteur semble être un certain pragmatisme. Oui au progrès technique, oui à l’efficacité énergétique, à condition que cela puisse aboutir à de réelles économies» ajoute-t-il.

R.C

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