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En Ile-de-France, la recherche de logements intermédiaires se digitalise

Publié le 20 février 2019

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Le logement intermédiaire francilien a dépassé toutes les expectatives en 2018. Lors d’une conférence de presse, in’li, filiale du Groupe Action Logement, a précisé que 4 091 logements avaient été réservés l’an dernier, soit bien plus que l’objectif des 3 600. L’organisme a également confirmé son ambition de produire 80 000 nouveaux logements intermédiaires d'ici 10 ans.
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Lancé il y a un an, in’li a bouclé une année 2018 record. « On a largement dépassé les objectifs que nous nous étions fixés (…) il y a un besoin de logement intermédiaire en Ile-de-France qui est très fort », a déclaré Benoist Apparu, président du directoire de la filiale du groupe Action Logement.

En effet, avec 4 091 logements réservés en 2018, l’objectif fixé à 3 600 « est largement dépassé et correspond au nombre de logements intermédiaires produits les années précédentes par l’ensemble des acteurs d’Ile-de-France. Cela représente un investissement de plus de 900 millions d’euros ».

Dans le détail, 3 559 logements ont été engagés en VEFA, 510 en maîtrise d’ouvrage directe et 22 en achat de patrimoine existant. Tous se situent à proximité de bassins d’emploi et proche des transports en commun avec une répartition de 64% en zone A et 36% en zone A bis.

in’li précise que « cette forte croissance » se doit aux 21 accords-cadres passés avec les promoteurs « les plus dynamiques » et aux partenariats noués avec les collectivités territoriales.

Quant à la typologie des logements, on trouve 42% de petites surfaces (33% de T2 et 9% de T1) et 57% de 3 pièces et plus (42% de T3, 14% de T4 et 1% de T5).

80 000 logements d’ici 10 ans, un objectif trop ambitieux ?

Concernant la production de logements intermédiaires, l’organisme a confirmé son objectif de 80 000 unités d’ici 10 ans qui représente un besoin d’investissement de 18 milliards d’euros. Pour y parvenir, in’li a prévu une « montée en puissance progressive d’engagements de logements » : 4 500 en 2019, 5 500 en 2020 et 7 000 en 2021. Le rythme annuel sera ensuite de 8 000 logements par an.

Il s’agira également de penser des financements « innovants ». in’li prévoit la vente d’une partie de son patrimoine aux locataires occupants, a mis ou va mettre en place de nouveaux modes d’endettement (emprunts obligatoires, Banque Européenne d’investissement, nouveaux partenaires bancaires). En juillet dernier, l’entité a notamment signé un crédit revolving de 800 millions d’euros d’une maturité de 4 ans, avec un pool bancaire composé de 7 partenaires bancaires.

Ainsi, si « dans les dix ans qui viennent, il y aura des pics et des creux » au niveau de la construction francilienne, M. Apparu s'est dit confiant sur le rythme global, citant le développement du Grand Paris.

Le numérique au cœur de la stratégie d’in’li

Pour développer son activité, in’li compte bien s’appuyer sur sa plateforme de commercialisation. Lancé en juin 2018, le site a connu un « engouement inédit » avec plus de 60 000 inscriptions qui ont débouché sur 2031 nouveaux clients entrants en 6 mois seulement.

Le service permet aux personnes de candidater en ligne pour les logements disponibles. Une fois leur dossier retenu, les futurs locataires peuvent visiter le bien. Pour rendre le locataire « acteur de son parcours », l’intégralité de la démarche est désormais gérée de façon dématérialisée : de la demande à la confirmation de rendez-vous.

Pour 2019, le projet est de proposer la dématérialisation des baux, d’organiser des visites virtuelles et d’envoyer aux personnes inscrites des push d’offres correspondant à leurs attentes.

En ce sens, in’li pourra compter sur son réseau de startups. En effet, depuis juillet 2018, l’organisme accueille 6 jeunes entreprises qui travaillent sur des sujets variés : de l’optimisation de la performance énergétique des bâtiments avec kocliko, la signature dématérialisée et sécurisée de marchés ou contrats via la blockchain avec ContractChain, jusqu’à l’alarme sans contact de Keepen. Le sujet de la mobilité résidentielle des locataires est aussi étudié avec la bourse d’échange Lokalok, la colocation de logements de grande surface par le biais de MyRedBlanket et enfin un nouvel outil de gestion et d’échange entre bailleur et locataire via l’application Syment.

« Ce résultat est encourageant et nous conforte dans notre volonté de réinventer notre modèle pour accélérer l’accès au logement intermédiaire. Ces logements destinés aux salariés des classes moyennes et aux jeunes actifs répondent à un besoin social criant qui va changer la vie de nombreux salariés franciliens. L’enjeu est également de coller aux aspirations et au mode de vie des demandeurs actuels avec une digitalisation de notre offre et des services innovants », conclut Benoist Apparu.

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock

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