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La SNCF développe son activité immobilière

Publié le 20 novembre 2014

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La SNCF va créer une cinquième « ligne de métier » dédiée à l'Immobilier, dans le cadre de la réforme ferroviaire. En valorisant ses 20 000 hectares de foncier de logements et de bureaux dont il est propriétaire, le groupe espère limiter son endettement et financer de lourds investissements sur le réseau.
La SNCF développe son activité immobilière - Batiweb

La SNCF se lance dans l'immobilier. Si cette activité semble éloignée des activités historiques du groupe, il s'agit en réalité de valoriser des biens dont elle est propriétaire depuis longtemps, afin de financer les lourds investissements à venir.

Pour ce faire, le groupe va créer une cinquième ligne de métiers, SNCF Immobilier, afin d'assurer « la gestion et la valorisation de l'ensemble des actifs fonciers et immobiliers » de la SNCF, à l'exception des gares de voyageurs.

Il s'agira notamment de louer les logements et bureaux dont elle est propriétaire, ou de développer des programmes d'aménagement urbain sur des emprises ferroviaires, comme elle l'a déjà fait autour de la gare de Lyon à Paris, de Lyon-Part-Dieu, ou plus récemment à Lille ou Rennes.

La SNCF est propriétaire de 12 millions de mètres carrés de bâtiments industriels et tertiaires, et, via sa filiale ICF Habitat, de 100 000 logements.

Le communiqué de presse souligne que « ce très important parc regroupe des actifs industriels (ateliers, entrepôts, etc...) des immeubles de bureaux et des logements » qui appartiennent aujourd'hui à la SNCF, à l'une de ses trois filiales immobilières Espaces ferroviaires, S2FIT ou ICF Habitat, ou au gestionnaire d'infrastructure Réseau ferré de France (RFF).

Objectif : limiter son endettement

« L'objectif du groupe est de pouvoir maximiser l'autofinancement de ses investissements, en limitant l'endettement. (...) Les revenus immobiliers apportent une contribution appréciable à cet effort », a expliqué la nouvelle directrice générale de SNCF Immobilier, Sophie Boissard.

Renouvellement de voies ou de caténaires, modernisation des lignes, développement de capacités supplémentaires en zone dense... les besoins de financement du réseau sont élevés, et « ne peuvent pas être couverts par les seuls péages versés par les opérateurs ferroviaires», a-t-elle précisé.

Les produits de cessions ont grossi les comptes de la SNCF à hauteur de 1,85 milliard d'euros sur la période 2009-2013, et chaque année, le groupe public touche 150 millions d'euros de redevances, et 300 millions d'euros de produits de cession.

Ces 450 millions d'euros annuels peuvent être doublés sur le long terme, selon Sophie Boissard. « Tout le travail des prochains mois va porter sur l'identification des leviers à actionner et sur le rythme auquel on pourra concrétiser cette ambition », a-t-elle indiqué.

Au 1er janvier 2015 entrera en vigueur la réforme ferroviaire, qui prévoit de distinguer, sous une entité SNCF de tête, deux établissements : SNCF Mobilités qui devient l'opérateur ferroviaire, et SNCF Réseau, en charge de l'infrastructure.

C.T (avec AFP)

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