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Lafarge utilisera plus de combustibles alternatifs pour son énergie

Publié le 19 septembre 2011

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Le premier cimentier mondial entend utiliser 30% de combustibles alternatifs pour son énergie en 2015, contre 11,7% en 2010. Car ce sont 5 milliards de tonnes de ciment, le matériau le plus utilisé dans le monde pour la construction, qui devront être produits en 2025 contre 3 milliards par an actuellement.
Lafarge utilisera plus de combustibles alternatifs pour son énergie - Batiweb

« Nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure pour réduire nos coûts d'énergie, en hausse de 10% pour les combustibles en 2011, et limiter les émissions de CO2 », a déclaré M. Mérindol, directeur écologie industrielle du groupe français Lafarge, au cours d'une conférence de presse. La facture de la consommation totale d'énergie de Lafarge, dont 94% est consacrée à la fabrication de ciment, s'est élevée à plus de 2,5 milliards d'euros en 2010 (dont 55% pour les combustibles et 45% pour l'électricité). Or celle-ci risque encore d'augmenter vu la hausse des prix des combustibles malgré la baisse actuelle des prix du gaz au niveau mondial.

En effet, en raison du boom des pays émergents, notamment de la Chine, ce sont 5 milliards de tonnes de ciment, le matériau le plus utilisé dans le monde pour la construction, qui devront être produits en 2025 contre 3 milliards par an actuellement. La production d'une tonne de ciment nécessite environ 100 kg équivalent pétrole. Pour utiliser encore plus ces combustibles alternatifs (pneumatiques usagés, déchets solides broyés, boues, solvants, huiles usagés, biomasse, déchets industriels et commerciaux), le groupe présidé par Bruno Lafont s'est doté depuis un an d'une holding intitulée Lafarge écologie industrielle dotée de 300 personnes dans plus de 40 pays.

Plus d'usines de substitution des combustibles fossiles

« Nous avons la capacité d'investir des montants substantiels, de plusieurs dizaines de millions d'euros par an, même dans ces temps difficiles, pour adapter ses fours à un grand nombre de déchets, en valorisant la ressource disponible localement », a assuré M. Mérindol. Seuls sont exclus les déchets radioactifs, ceux provenant des hôpitaux, même rendus "inertes", et certains contenant certains métaux lourds. L'usine de Retznei (Autriche) atteint un taux moyen de substitution des combustibles fossiles de 70% et deux usines en Amérique du Nord atteignent même un taux de 90%, mais avec uniquement des solvants plus faciles à utiliser. Actuellement 2,7 millions de tonnes de déchets et de biomasse sont valorisés dans des usines présentes dans 41 pays.

Ayant démarré la valorisation des déchets à la fin des années 70, essentiellement dans les pays développés, Lafarge a désormais l'ambition de généraliser cette stratégie aux pays en voie de développement où il est implanté (Maroc, Nigéria, Kenya, Philippines, Inde, etc...). Dans ces derniers pays existent de nombreux projets de valorisation des déchets de biomasse (farines animales, cosses de riz, de café, coques de palmier à huile).

B.P (source AFP)

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