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Le BIM, un véritable challenge organisationnel pour les acteurs de la construction (1/3)

Publié le 17 juillet 2015

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Avec l'arrivée du BIM dans les modes constructifs, industriels, architectes et éditeurs de logiciel ont dû revoir leur méthodes de travail et anticiper les tendances du marché. Tour d'horizon des difficultés d'adoption de la maquette numérique, à tous les niveaux de la chaîne de conception d'un bâtiment.
Le BIM, un véritable challenge organisationnel pour les acteurs de la construction (1/3) - Batiweb

La maquette numérique n'est pas la prochaine révolution pour le monde de la construction, elle est déjà là. Et comme souvent, lors de la révolution digitale d'un secteur, il y a ceux qui s'adaptent et ceux qui meurent. S'il est encore trop tôt pour évaluer l'impact économique de l'arrivée du BIM sur les entreprises, il est néanmoins possible d'avoir un aperçu du challenge qu'il représente au niveau de l'organisation.

Du côte des industriels et fabricants de matériaux de construction, l'arrivée de la maquette numérique pose question. « Nous ne savons pas encore dans quel sens cela va évoluer, comment la maquette numérique va impacter nos métiers, à quel rythme et quels changements en profondeur elle va réellement engendrer », explique Eric Weiland, directeur Technique de Terreal, spécialiste des matériaux de construction en terre cuite.

Pour tenter d'anticiper au maximum l'évolution du marché, le groupe a donc créé en 2014 le club BIM afin « de partager de l'information, des connaissances très pratiques, analyser l'information que nos prescripteurs nous remontent du terrain et évaluer les besoins d'informations des architectes précurseurs en la matière », résume Eric Weiland. En ligne de mire, un enjeu de taille : celui de la visibilité des produits de la marque. Pour cela, il faut être le plus rapide, et positionner au plus vite l'ensemble des gammes, sur les différentes bases qui existent sur le marché, pour qu'elles soient compatibles sur les supports externes et les supports internes.

Une visibilité pour les marques

Cette course risque de créer des inégalités au niveau des marques, celles qui auront su s'adapter à l'outil et celles qui n'auront pas les moyens. « A l'inverse, une petite entreprise qui veut se faire connaître avec un produit innovant peut très bien tirer son épingle du jeu de cette manière», remarque Olivier Leclercq, architecte au sein de l'agence Air Architectures.

« La base BIM permet vraiment de travailler directement avec les fournisseurs avec des contraintes réalistes et pas un dessin qui s'avère finalement non conforme avec la réalité. On peut critiquer ce modèle évidemment car nous risquons d'être sous la coupe des industriels. De la même manière, une marque qui propose des objets BIM ne s'assure pas à 100 % d'avoir le marché. Sur le chantier, on peut toujours utiliser une autre marque qui elle n'aura aucun modèle 3D d'objets BIM ».

Texture, couleurs, tailles... Toutes les caractéristiques d'un produit sont intégrées pour obtenir un rendu le plus réaliste possible. « Cette étape est très importante car l'impact esthétique compte pour un projet. Les architectes peuvent ensuite mieux valoriser et vendre leur projet au maître d'ouvrage », précise Olivier Leclercq. Ce travail de fourmi nécessite aussi de trouver les ouvrières pour le réaliser, souvent des prestataires externes capables de gérer, stocker, sécuriser et rendre fiable l'information autour d'un produit.

Claire Thibault

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