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Le crowdfunding au cœur de la Semaine de la finance responsable

Publié le 26 septembre 2016

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La semaine de la finance responsable a été lancée ce lundi par Ségolène Royal, ministre de l’Environnement. Objectif : en apprendre davantage sur les différentes formes d’investissement existantes. Parmi elles, le crowdfunding (ou financement participatif) a le vent en poupe depuis plusieurs années. Mais comment s’adapte-t-il au secteur de l’immobilier ? Décryptage d’une tendance qui n’a pas livré tous ses secrets.
Le crowdfunding au cœur de la Semaine de la finance responsable - Batiweb
La ministre de l’Environnement, de l’énergie et de la mer Ségolène Royal a lancé ce lundi 26 septembre la Semaine de la finance responsable, qui se tiendra jusqu’au 2 octobre prochain. Le Ministère espère ainsi promouvoir « toutes les formes d’investissement responsable », à l’instar de la Finance solidaire et l’Investissement socialement responsable (ISR).

Particulièrement populaire depuis les années 90, le financement participatif sera également abordé lors de cet événement. L’occasion de découvrir dans quelle mesure cette tendance en plein essor parvient peu à peu à conquérir le marché immobilier.

Le crowdfunding immobilier, qu’est-ce que c’est ?

Apparu en 2013, le crowdfunding immobilier fonctionne sur le modèle du financement participatif « classique » : des promoteurs immobiliers font appel à des investisseurs particuliers afin de financer leurs projets. Des plateformes dédiées, telles que Fundimmo, Lymo ou encore WiSEED, permettent de mettre les deux parties en relation. Grâce à ce procédé, « 10 à 20% du coût total de l’opération » serait financé par le crowdfunding, selon Fundimmo.

Néanmoins, il existe deux types bien distincts de financement participatif immobilier. Dans le premier cas (le plus répandu), l’investisseur prête de l’argent au promoteur contre des intérêts. Il peut ensuite suivre l’avancée du projet, jusqu’à la vente de la totalité des logements. Les fonds investis sont alors rendus avec les intérêts.

La deuxième forme de crowdfunding immobilier vise directement l’acquisition d’un bien immobilier. Pour ce faire, des particuliers souhaitant accéder à la copropriété ont la possibilité de se réunir sous la forme d’une Société civile immobilière (SCI). Chacun perçoit sa part du loyer une fois que le bien est loué.

Comment s’effectue le remboursement ?

Les modalités de remboursement dépendent à la fois du fonctionnement des plateformes et des formes d’investissement. En règle générale, « la plateforme de crowdfunding immobilier se charge de rembourser à chaque investisseur sa mise initiale assortie des intérêts perçus sur toute la période de souscription », comme l’indique Fundimmo.

« Le crowdfunding immobilier étant un placement obligatoire, il est soumis à une fiscalité classique. Il faut donc compter 15,5% de prélèvements sociaux et 24% des prélèvements fiscaux sur les gains pour les particuliers », poursuit-elle.

Quels sont les avantages ?

Massolution, firme de recherche spécialisée dans le crowdfunding, s’est intéressée de près au financement participatif immobilier en publiant plusieurs études (dont « Crowdfunding for real estate »). Elle révèle ainsi que le marché mondial du crowdfunding immobilier atteignait 2,5 milliards de dollars en 2015 (+156% par rapport à l’année précédente). En France, 30 millions d’euros ont été levés en 2015 selon la plateforme Anaxago.

Un développement considérable qui n’est pas dû au hasard. En effet, particuliers et promoteurs peuvent tirer d’importants bénéfices du financement participatif. Pour les premiers, il s’agit soit d’un accès à la copropriété, soit de gains économiques boostés par des intérêts non-négligeables. En effet, le rendement annuel moyen s’élève à 7,5% pour un investissement dans le crowdfunding classique.

Cette tendance ne manque pas d’attraits pour attirer également les professionnels de l’immobilier, qui peuvent ainsi financer facilement leurs projets et se développer rapidement. Selon Axanago, 117 projets ont pu voir le jour grâce au crowdfunding immobilier en 2015 (soit 2 400 logements construits).

Face à l’essor des plateformes de financement participatif immobilier, de plus en plus d’acteurs majeurs du secteur s’intéressent au phénomène. À titre d’exemple, Bouygues Immobilier n’a pas hésité à acheter 7% des parts de Lymo en 2015. Preuve que la tendance n’est pas près de s‘inverser…

F.C
Photo de Une : ©Fotolia

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