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Les craintes de la CGT sur les contrats de chantier sont-elles fondées ?

Publié le 20 juillet 2018

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Lors d’un entretien au journal La Marseillaise à paraître ce vendredi, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a exprimé sa crainte sur la « généralisation » des « contrats de chantier ». Autorisés depuis la réforme par ordonnances du Code du travail, ils vont être pleinement introduits dans l’important domaine de la métallurgie. Philippe Martinez craint une précarisation du secteur.
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En juillet dernier, la branche professionnelle de la métallurgie qui compte actuellement environ 1,4 million salariés, a annoncé le lancement des contrats de chantier.

Une semaine après l’annonce de ces nouveaux accords de branche entre l’Union des Industries et Métier de la Métallurgie (UIMM), la Confédération française démocratique du travail (CFDT), la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), et la Force ouvrière (FO), Philippe Martinez a exprimé son opposition au projet.

Selon le responsable syndical, cet accord prouve que « le gouvernement nous a menti » et qu’il veut « généraliser ces contrats ».

Une dénonciation justifiée ?

Pour rappel le contrat de chantier est un CDI jusqu’à présent principalement utilisé dans le secteur de la construction, qui se termine lorsque le chantier est finit. Si la branche de la métallurgie « se lâche, c’est parce que les ordonnances le lui permettent », poursuit M. Martinez.

« Derrière ces contrats de chantier, c’est la question de la précarité qui est posée », estime-t-il, préconisant plutôt la taxation des CDD de courte durée.

« La réponse de la métallurgie a été de se saisir de ce que lui offre le gouvernement pour généraliser les contrats de chantier afin de cacher cette précarité. Ce qui montre bien que ces ordonnances sont d'abord faites pour le patronat qui sait les saisir pour remodeler les droits collectifs dans les branches. »

L'accord relatif au « contrat de chantier ou d'opération » a été signé dans la métallurgie pour une expérimentation de trois ans. Il limite le nombre de ces contrats entre 5 et 10% de l'effectif, prévoit une durée minimale de six mois et une indemnité spéciale de licenciement.

R.P (avec AFP)

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