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Logements intermédiaires : réactions des professionnels de l'immobilier

Publié le 16 septembre 2014

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Le 15 septembre dernier, le président de la République François Hollande annonçait la construction de 25 000 logements dits intermédiaires pour 1,9 milliard d'euros d'investissement au total. Cette annonce faite lors des assises du financement et de l'investissement a suscité de nombreuses réactions des professionnels. Tous s'accordent à dire qu'il s'agit d'une bonne nouvelle, à relativiser toutefois...
Logements intermédiaires : réactions des professionnels de l'immobilier - Batiweb

25 000 logements intermédiaires en plus dans les zones tendues, d'ici 5 ans. Voici en substance la promesse faite par François Hollande lors des assises du financement et de l'investissement, lundi dernier.

« L'Etat va utiliser le produit des cessions d'entreprises dont il est actionnaire pour investir un milliard dans la construction de logements » intermédiaires, a précisé le chef de l'Etat. Il sera accompagné dans cette opération par la Caisse des Dépôts qui financera également ces nouveaux logements à hauteur de 900 millions d'euros.

Sur le papier, la promesse semble belle mais ne parvient cependant pas à convaincre pleinement les professionnels de l'immobilier.

Mobiliser le parc existant

« C'est bien de retrouver le chemin de l’investissement pour le logement », concède Jean-François Buet. Et de déplorer : « mais, une fois de plus, nous ne sommes que dans l’effet d’annonce ».


« On reste dans l’attente de savoir où ces logements seront construits, sur quels terrains et dans combien de temps ils seront livrés », poursuit le président de la FNAIM.

Pour résoudre immédiatement le manque de logements à louer, la Fnaim propose une mobilisation du parc existant. « La relance de la construction neuve n’interdit pas le recours à l’immobilier ancien. Les deux marchés sont complémentaires », complète M. Buet.

Privilégier les primo-accédants

D'autres considèrent au contraire qu'il faut jouer la carte de l'accession à la propriété. « Consentir une TVA réduite sur l’acquisition de leur résidence principale par les primo-accédants provoquerait, quasi immédiatement, la construction d’au moins 20 000 logements supplémentaires en une année seulement, sans qu’il en coûte un euro à l’Etat. Au contraire, il percevrait une TVA à 10% sur ces constructions qui, sans ce coup de pouce fiscal, ne seraient pas sorties de terre », explique Norbert Fanchon, Président du Directoire du Groupe Gambetta.

Compléter le financement

« 5 000 habitations supplémentaires par an, cela représente une augmentation de seulement 1,7% du nombre de logements construits en France », relativise pour sa part Hervé Puybouffat, Président de Tagerim Promotion qui pointe du doigt le manque de financement pour un tel projet. « Le financement envisagé, de 1,9 milliard d’euros, devra être complété. Car même avec une TVA réduite, on ne construit pas, aujourd’hui, un logement avec 76 000 euros, surtout en zone tendue ! », argue-t-il.

Les logements intermédiaires sont notamment destinés à couvrir le segment de marché entre les HLM et le parc privé, qualifié aujourd'hui de chaînon manquant de l'offre locative, pour répondre aux besoins des ménages.


C.T

© Fotolia

 

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