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Ni démanteler, ni fusionner, juste croquer ! c'est pas pareil !

Publié le 15 mai 2007

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Le président du groupe espagnol de construction Sacyr Vallehermoso, Luis del Rivero, qui a lancé une offre publique d'échange sur le numéro 3 français du BTP Eiffage, a affirmé lundi qu'il n'était pas dans ses intentions de "démanteler" le groupe français ni d'opérer "une fusion".
La guerre est ouvertement déclarée entre les deux groupes après que Jean-François Roverato, président d'Eiffage ait refusé cinq sièges au conseil d'administration à Luis del Rivero, dont le groupe détient 33,2% des actions d'Eiffage et qui a déposé un projet d'OPE sur le groupe français, aujourd'hui en attente d'un avis de recevabilité de l'AMF.
"Je n'ai jamais parlé de fusion", a-t-il insisté, car "une fusion serait dangereuse pour l'emploi", ce qui serait le cas si "Eiffage venait à fusionner avec Vinci", groupe français numéro 1 mondial de construction-concessions, a-t-il ajouté. Les rumeurs de fusion entre Vinci et Eiffage ont été démenties par les deux groupes. "Avec notre offre, cela n'arrivera pas", a déclaré Luis del Ribero devant un groupe de journalistes au siège de son groupe à Madrid. Il a insisté sur sa volonté, en cas de succès de son OPE, de "ne pas démanteler" Eiffage, mais de maintenir le groupe "français en France, coté à la Bourse de Paris" et de conserver "les salariés et les cadres français".

"C'est pour cela que nous faisons une offre en titres et non en cash", a-t-il ajouté, "car dans le cas d'une offre en cash, nous ne serions plus associés avec les cadres et les salariés". Il a assuré qu'il avait proposé une "OPA", précisant : "une offre publique d'acquisitions en titres". Evoquant ses relations difficiles avec M. Roverato, M. del Rivero a assuré qu'il ne "voulait pas rentrer dans des luttes personnelles", mais a-t-il dit, "c'est vrai, pour M. Roverato, ce n'est pas bon que nous soyons là". Mais "nous l'avons toujours prévenu avant de monter au capital", a-t-il dit ajoutant que "si on ne veut pas être acheté, il ne faut pas être en Bourse". Quant à l'Autorité des marchés financiers (AMF) qui doit se prononcer sur l'OPE, "je crois qu'ils diront oui", a estimé M. del Ribero. "Nous avons fait une offre magnifique aux actionnaires français" pour "prendre le contrôle d'Eiffage, mais nous resterons une compagnie française", a-t-il précisé.

Il a à plusieurs reprises renouvelé sa demande d'être "présent au conseil d'administration". Lors de la dernière assemblée générale du 18 avril, qu'il considère "frappée de nullité", 89 actionnaires espagnols s'étaient vu refusé tout droit de vote. Depuis, Eiffage a engagé une action judiciaire accusant les Espagnols d'avoir agi de concert, tandis que Sacyr a répondu sur le même plan pour faire annuler l'assemblée générale.

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