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Sortir de la précarité énergétique : l’ONPE identifie des « trajectoires de réussite »

Publié le 22 novembre 2022

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Alors que la journée nationale de lutte contre la précarité énergétique se tiendra le 24 novembre prochain, l’Observatoire National de la Précarité Energétique dévoile, au travers d’une enquête inédite, les freins et les leviers des dispositifs d’accompagnement afin de mettre fin à ce phénomène.
Sortir de la précarité énergétique : l’ONPE identifie des « trajectoires de réussite » - Batiweb

Selon les données de l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), près de 5,6 millions de ménages se trouvaient en situation de précarité énergétique en France, soit 12 millions de personnes (20 % de la population) en 2021. 

Un phénomène amené à s’aggraver en 2022 avec l’accroissement de l’inflation et la hausse du coût des énergies. Pour lutter contre, l’ONPE a suivi pendant un an un groupe de 30 ménages en situation de précarité énergétique, dont la majorité bénéficient de dispositifs d’accompagnement afin d’en tirer des enseignements.

Des facteurs de basculement 

 

Dans son rapport, l’ONPE indique notamment avoir identifié trois facteurs de « basculement » dans une situation de précarité énergétique. Le premier étant d’avoir emménagé dans un logement en « mauvais état/dégradé » et/ou « énergivore ». En effet, l’observatoire relève que le fait de devoir chauffer davantage pour obtenir un niveau de confort satisfaisant engendre un surcoût de l’énergie « qui vient déséquilibrer les capacités financières et amène souvent les ménages à adopter des pratiques de restriction voire de privation », comme ne pas payer certaines factures ou se retrancher dans certaines pièces, note-t-il. 

Au même titre, un logement dégradé, resté trop longtemps sans entretien ni travaux, peut générer des problèmes de santé, accentués par le manque de chauffage et la mauvaise qualité de l’air.

L’étude souligne également que les « accidents de la vie » tels qu’une séparation familiale ou une perte d’emploi, peuvent réduire les ressources financières, mais aussi « les ressources physiques et psychiques des ménages pour chercher une aide extérieure et entrer dans un parcours d’accompagnement », précise l’observatoire. 

Agir sur la qualité thermique du logement avec une approche globale 

 

Dans son étude, l’ONPE montre qu’il est possible de sortir de la précarité énergétique. À titre d’exemple, les propriétaires occupants, via de multiples aides existantes, ont bénéficié d’une approche « intégrée et globale » pour aboutir à une rénovation lourde de leur logement. 

Quant aux locataires, le rapport explique qu’il s’agit là de convaincre les propriétaires bailleurs d’entreprendre des chantiers de rénovation. Sinon de déménager. 

Afin de réduire cette précarité énergétique, l’observatoire identifie dans son étude des « trajectoires de réussite » et suppose ainsi d’agir sur deux leviers principaux : assainir la situation financière, notamment pour revoir à la hausse les moyens et les ressources dédiés à l’accompagnement, et agir sur la qualité thermique du logement avec une approche globale, en renforçant les multi-compétences des accompagnateurs et en mettant à disposition une offre d’accompagnement social et technique dans la durée. 

 

Marie Gérald 

Photo de Une : © AdobeStock 

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