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Verres autonettoyants, révolution ou effet de mode ?

Publié le 04 février 2002

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Grandes vedettes du dernier salon Bâtimat, les verres autonettoyants ont secoué le monde des façadiers. Les professionnels doivent maintenant choisir entre 2 innovations, l’Activ et l’Aquaclean
Verres autonettoyants, révolution ou effet de mode ? - Batiweb
Façadiers, vitriers, constructeurs et acteurs du second œuvre, voilà de quoi secouer les habitudes : le verre nouveau est arrivé… Un verre qui se nettoie par le simple passage de l’eau de pluie ou par l’action naturelle du rayonnement solaire. L’industriel anglais Pilkington et le français Saint-Gobain y travaillaient depuis plusieurs années et, sans concertation, les deux géants ont choisi de dévoiler leurs innovations au cours du dernier salon Bâtimat. Le produit anglais s’appelle Activ et le produit français Aquaclean. Mais attention, si rien ne les différencie en apparence, ces deux verres reposent sur deux technologies bien distinctes : l’Aquaclean est hydrophile. Quant à l’Activ, il possède en plus une fonction catalyse, fonction que Saint-Gobain annoncera courant 2002, en lançant son propre verre catalytique. Mais pour bien comprendre les différences de ces deux technologies, il faut les aligner sur la ligne de départ. À tout seigneur, tout honneur : le produit français Acquaclean est composé d’un verre clair sur lequel est déposé une couche transparente d’un matériau minéral hydrophile. Posée à chaud, l’hydrophile permet à l’eau de se répandre sur le verre et de le nettoyer. Le challenge de cette innovation vient de la mise au point d’un produit qui soit le moins coloré et le moins réfléchissant possible afin de ne pas entraver le passage de la lumière. Pari réussi : à l’œil nu, les valeurs de spectrophotométrie de l’Aquaclean ne sont guère différentes de celles d’un produit non traité. Et le nettoyage ? Il s’opère par un simple jet d’eau. L’eau nappe le verre et entraîne les poussières. Mais attention, une consigne s’avère indispensable à respecter : ne pas utiliser de détergents contenant d’acides gras. Le produit deviendrait hydrophobe. L’eau se mettrait alors en boules, au sens propre, et en séchant, produirait des tâches sur le verre. L’Aquaclean cependant supporte un coup d’éponge de temps en temps car la seule action de l’eau ne saurait venir à bout de déchets organiques aussi puissants que par exemple, les déjections des pigeons.
Le rôle des rayons et le travail de l’eau
Par opposition au principe passif de l’Aquaclean, l’Activ du britannique Pilkington se veut actif. Ainsi la couche de verre hydrophile possède des propriétés de photocatalyse, propriétés qui reposent sur une fine couche d’un composé chimique recouvrant la face externe du verre. Ici, c’est le rayonnement solaire qui opère, les ultraviolets permettant l’oxydation des dépôts et leur désintégration. Ensuite, et sous l’effet de l’eau de pluie, la fonction hydrophile va faire glisser les dépôts. Intérêt de la catalyse ? Elle active le processus de destruction des salissures, un processus qui démarre une quinzaine de jours après la pose du vitrage. Ici, pas de nettoyage. Les salissures organiques sont désintégrées et Pilkington assure que la durée de vie de l’Activ est sans aucune limite. Par contre, en matière de couleur, la couche bleutée du verre est beaucoup plus visible que sur un verre classique et la transmission de lumière peut perdre jusqu’à 4 %. Un inconvénient qui présente toutefois l’avantage de réduire sensiblement le passage des rayons ultraviolets. Activ ne sera disponible qu’à partir d’avril 2002.

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