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(Diaporama) Qui sont les femmes architectes les plus brillantes en 2014 ?

Publié le 18 décembre 2014

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Pour la seconde édition du « Prix des femmes architectes », l'Association pour la Recherche sur la Ville et l'Habitat a reçu 128 candidatures d'architectes et évalué 601 projets au total. Ce prix a pour but de mettre en valeur les œuvres et les carrières de femmes architectes. Découvrez le palmarès.
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Lancé le 1er juin 2014 par l'Association pour la Recherche sur la Ville et l'Habitat, le prix récompense les oeuvres et les carrières de femmes architectes, afin que les jeunes architectes puissent s’inspirer des modèles féminins existants. Le but est également d’encourager la parité dans une profession à forte dominante masculine.

Comme en 2013, trois prix ont décernés en 2014 :

- Femme architecte primée pour ses projets réalisés – 3 à 5 ouvrages construits ;
- Jeune Femme architecte de moins de 40 ans primée pour ses projets – 3 à 5 projets réalisés ou non ;
- Une œuvre originale réalisée par une femme architecte.

Au total, 128 architectes se sont portées candidates et 601 projets ont été présentés.

Le jury s’est réuni le 30 octobre dernier pour déterminer les lauréates pour chaque prix. Il est composé de représentants du Ministère de la Culture et de la Communication, de l’Ordre des Architectes Français national et régional, des lauréates du prix 2013, Odile Decq, Anne Demians, Camille Besuelle, Nathalie Couineau et Mathilde Jauvin. Sa présidente est Karin Renner, architecte allemande co-gérante de l’agence Renner Hainke Wirth ARrchitekten GMBH.

La remise des prix s'est déroulé ce 15 décembre au Pavillon de l’Arsenal à plus de 400 participants.

C.T

Manuelle Gautrand est née le 14 juillet 1961 à Marseille. Elle obtient son diplôme d’Architecte DPLG à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier en 1985. Elle travaille durant 6 ans dans différentes agences d’architecture à Paris en tant que salariée.

Elle crée son agence en 1991, d’abord à Lyon puis à Paris, et depuis 1994, elle vit et travaille à Paris. Elle est l’architecte principale de l’agence MANUELLE GAUTRAND ARCHITECTURE et son activité majeure est la conception et la construction de bâtiments dans des domaines aussi variés que des équipements culturels (théâtres, musées, centre culturels), des bureaux, des logements, des équipements commerciaux et de loisirs, etc… Elle travaille autant pour des grands clients publics et institutionnels que privés, en France et à l’étranger.

C’est le « C42 », la vitrine mondiale de Citroën sur les Champs-Elysées à Paris qui l'a fait connaître à l’international et auprès du grand public, en 2007.

En 2009, elle démarre les études de sa première tour, la tour AVA à la Défense, pour laquelle le permis de construire est obtenu et livre son premier bâtiment à l’étranger : un centre commercial à Bangkok en Thaïlande.

L’année 2010 voit la livraison de 2 bâtiments importants : le LaM, le Musée d’Art Moderne, d’Art Contemporain et d’Art Brut de Lille, qui est inauguré en septembre 2010 et la Cité des Affaires à Saint-Etienne, un immeuble de bureaux de 25 000 m2.

En 2011 sont livrés l’immeuble de bureaux « Origami », avenue de Friedland à Paris et la Gaîté-Lyrique, un ancien théâtre transformé en espace dédié à l’art numérique et aux musiques électroniques à Paris. 

En 2013 sont en cours de développement un espace culturel et sportif à Saint-Louis, un immeuble mixte hôtel et logements à Montpellier, un centre de musique et de dance à Ashkelon, la reconstruction du cinéma Alésia à Paris, etc… 

Voir l'une de ses réalisations de l'année 2014 : la marquise en rouge coquelicot des Galeries Lafayette à Metz. 

Agnès Chryssostalis et Agnès Guillemin se sont associées au sein de l'agence Agnès & Agnès Architecture. Elles remportent toutes les deux le prix de la Jeune Femme Architecte de l'année 2014.

Parmi leurs réalisations présentées figurent : le projet de rénovation du commissariat de Cergy Pontoise, des locaux sociaux des cantonniers du Cimetière Montparnasse, la transformation d'un atelier de confection en loft avec terrasse, une maison à ossature bois ou encore une série de meubles pour enfants...

 

Zoom sur la rénovation du commissariat de Cergy Pontoise

L’enjeu majeur de ce projet de rénovation était de rompre avec l'image traditionnelle du commissariat, souvent hostile, pour créer un lieu avec une image et une esthétique forte. L’accueil de jour, les bureaux des plaintes, le bureau d’assistance aux victimes, le local armurerie, ainsi que la circulation arrière en liaison avec le reste du commissariat ont été réaménagés de manière à rendre ces espaces fonctionnels et agréables à vivre.

L'accueil, point central du commissariat, a bénéficié d'une reconfiguration complète avec la création d’un meuble linéaire et ergonomique, véritable fil directeur desservant les différents lieux de projets. Ouvert sur l’entrée, il permet de retrouver une cohérence et une identité commune aux différents espaces : accueil du public, attente et sanitaires.

A l’arrière de l’accueil, les bureaux des plaintes ainsi que le bureau d’assistance aux victimes ont été reconfigurés dans un souci de préservation de l’intimité des plaignants.

Un véritable travail sur la lumière a été mis en place grâce à l’installation de parois vitrées donnant sur l’accueil récupérant ainsi la lumière zénithale de la verrière existante, en parallèle du travail sur la couleur omniprésente aussi bien dans le mobilier qu’au niveau des bureaux.

L’architecture du lieu est ainsi rendue plus humaine tant pour l’utilisateur que pour le public reçu.

Architecte française née à Oran le 15 septembre 1929, Renée Gailhoustet est célèbre pour ses réalisations en matière de logement social en banlieue parisienne.

Fille d'un comptable puis administrateur du journal L'Écho d'Oran, elle suit des études littéraires à Paris, en classe préparatoire puis à la Sorbonne où elle obtient une licence de lettres.

Militante aux Jeunesses communistes à l'université, c'est par goût pour la politique qu'elle décide de bifurquer vers l'architecture. Elle entre à la fin de l'année 1952 à l'École nationale supérieure des beaux-arts, dans l'atelier de Marcel Lods - André Hermant - Henri Trezzini, le seul qui à l'époque accepte les femmes. Elle y fait la rencontre de Jean Renaudie, avec qui elle entame une relation qui durera jusqu'en 1968 et dont elle a deux filles.

Fin 1958, elle quitte cet atelier pour intégrer l'atelier extérieur de Jean Faugeron. Elle est diplômée en 1961 sur un projet de tour de logements en semi-duplex : dès cette époque elle est une des rares architectes à s'intéresser aux problématiques du logement social.

Elle entre dans l'agence de Roland Dubrulle en 1962 et se voit confier le projet de rénovation d'Ivry-sur-Seine. Elle devient finalement architecte en chef de la ville en 1969. C'est dans ce cadre qu'elle invite Jean Renaudie à réfléchir avec elle sur le plan masse de la rénovation. Il obtiendra ici ses premières commandes en tant qu'architecte indépendant après son départ de l'Atelier de Montrouge.

Dans ses réalisations, Gailhoustet rejette le principe de séparation des fonctions qui règne dans les grands ensembles sans pour autant vouloir revenir à la ville traditionnelle. S'appuyant sur les réflexions des architectes du Team X, notamment l'équipe de Georges Candilis, Alexis Josic et Shadrach Woods chez qui elle a travaillé, et sur les propositions inédites de Renaudie construites à Ivry, elle préconise au contraire la différenciation et l'imbrication des espaces.

Elle fonde sa propre agence en 1964 et collabore avec de nombreuses municipalités communistes de proche banlieue parisienne ainsi qu'à La Réunion. Elle est nommée architecte-conseil de l'État pour le département de la Nièvre. Elle enseigne à l'École spéciale d'architecture en 1973 à 1975.

NB : Participation en tant qu'auteur au livre Chroniques de l'architecture du XXème siècle.



 

Christiane Schmuckle-Mollard est la première femme à avoir accédé à la fonction d'architecte en chef des Monuments historiques, en 1982. Elle est chargée du Val-de-Marne et de la cathédrale de Strasbourg. À ce titre, elle est également architecte de l'œuvre de Notre-Dame.

Elle est architecte DPLG (1970), urbaniste diplômée de l'université de Munich (1977) et architecte du patrimoine, diplômée de l'école de Chaillot (1979). En parallèle de son activité libérale, elle est vice-présidente de l'Académie d'architecture, membre fondateur du Comité scientifique international de l'ICOMOS sur les Structures (ISCARSAH) et sur le Patrimoine du XXe siècle (ISC 20.C), membre du Conseil d'ICOMOS France.

Très volontaire, elle est devenue une actrice incontournable de la politique patrimoniale européenne. Les nombreux travaux de Christiane Schmuckle-Mollard lui confèrent une autorité certaine dans le domaine de la réutilisation et de la reconversion des édifices, de l’intégration de l'architecture contemporaine dans les monuments historiques, et dans la restauration des édifices du début du XXe siècle.

Maryam Asford Brown reçoit le Prix de l'Oeuvre Originale pour le Siège social Weleda à Huningue en France.

Le projet reposait sur la conception d'un ensemble architectural, constitué d'un bâtiment d'accueil et d'un pôle administratif, dans la continuité du projet d'extension pharmaceutique (confié à AEA Architecte), des laboratoires Weleda existants. L'ensemble des façades du complexe, ainsi que les jardins (en cours de réalisation) et le mobilier du hall d'accueil ont été conçus Maryam Asford Brown.

Le défi consiste à assurer le lien entre intérieur et extérieur, tout en proposant un ensemble architectural en cohérence avec les différentes structures du site, comme avec les valeurs de l'entreprise.


Le projet :
• Le bâtiment du hall d’accueil s’étend sur trois niveaux transversaux. 
Il abrite un espace de réception et une salle de conférences. Vitré et ouvert, il relie bureaux et laboratoires et prolonge le jardin à l’intérieur du hall, par l’intermédiaire d’un mur végétal. Il est éclairé en lumière zénithale, par des ouvertures percées dans un voile en Ductal. Les courbes du hall pénètrent jusqu’aux accès des bureaux et font le lien entre les deux bâtiments.
• Les bureaux sont implantés autour du noyau central, de manière à bénéficier au maximum de la clarté naturelle.
• Une façade vitrée intervient en double peau, par dessus la première façade bois-béton, afin d’unifier les différentes constructions et maîtriser les dépenses énergétiques. 
• Le projet trouve son équilibre entre lignes droites, courbes et contre-courbes, matériaux chauds et froids (bois et verre), éléments minéraux et végétaux. 

Choix environnementaux :
• Sur-isolation extérieure des façades.
• Double paroi de verre.
• Terrasse et toiture végétalisées
• Poutres froides dans les locaux administratifs.
• Pompe à chaleur.
• Ventilation double flux par puits canadiens.
• Pilotage dynamique des ventilations.

Voir une autre réalisation de Maryam Asford Brown

Maryam Asford Brown reçoit le Prix de l'Oeuvre Originale pour le Siège social Weleda à Huningue en France.

Le projet reposait sur la conception d'un ensemble architectural, constitué d'un bâtiment d'accueil et d'un pôle administratif, dans la continuité du projet d'extension pharmaceutique (confié à AEA Architecte), des laboratoires Weleda existants. L'ensemble des façades du complexe, ainsi que les jardins (en cours de réalisation) et le mobilier du hall d'accueil ont été conçus Maryam Asford Brown.

Le défi consiste à assurer le lien entre intérieur et extérieur, tout en proposant un ensemble architectural en cohérence avec les différentes structures du site, comme avec les valeurs de l'entreprise.


Le projet :
• Le bâtiment du hall d’accueil s’étend sur trois niveaux transversaux. 
Il abrite un espace de réception et une salle de conférences. Vitré et ouvert, il relie bureaux et laboratoires et prolonge le jardin à l’intérieur du hall, par l’intermédiaire d’un mur végétal. Il est éclairé en lumière zénithale, par des ouvertures percées dans un voile en Ductal. Les courbes du hall pénètrent jusqu’aux accès des bureaux et font le lien entre les deux bâtiments.
• Les bureaux sont implantés autour du noyau central, de manière à bénéficier au maximum de la clarté naturelle.
• Une façade vitrée intervient en double peau, par dessus la première façade bois-béton, afin d’unifier les différentes constructions et maîtriser les dépenses énergétiques. 
• Le projet trouve son équilibre entre lignes droites, courbes et contre-courbes, matériaux chauds et froids (bois et verre), éléments minéraux et végétaux. 

Choix environnementaux :
• Sur-isolation extérieure des façades.
• Double paroi de verre.
• Terrasse et toiture végétalisées
• Poutres froides dans les locaux administratifs.
• Pompe à chaleur.
• Ventilation double flux par puits canadiens.
• Pilotage dynamique des ventilations.

Voir une autre réalisation de Maryam Asford Brown

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